Une organisation des femmes, dans la province minière du Lualaba, a appelé le Gouvernement congolais à contraindre les entreprises minières au respect des normes environnementales et à l’investissement dans des projets de développement durable. C’est la Solidarité des femmes sur le fleuve Congo « Soffleco », qui l’a fait savoir mercredi à Kolwezi.
Selon une dépêche de l’Agence nationale congolaise (ACP), la Soffleco qui a revendiqué ce qu’elle qualifie de « Justice climatique pour tous par l’accès de terre », s’est appuyée sur la Constitution pour sensibiliser sur les crimes environnementaux liés à l’exploitation minière dans la province du Lualaba, considérée comme le pôle industriel minier en République Démocratique du Congo (RDC).
« Nous avons constaté, depuis un moment, la surexploitation et l’exploitation non-encadrée de notre sol et sous-sol par les entreprises minières, qui occasionnent plusieurs types de pollutions touchant directement nos communautés locales », a souligné la Soffleco qui a ajouté que « ces pollutions » touchent particulièrement nos rivières et notre fleuve, « qui sont nos premières sources d’approvisionnements en eau », a-t-elle indiqué.
Dans son communiqué exploité par l’ACP, les femmes de cette association ont expliqué que les femmes de la province payent le lourd prix de la pollution et le manque d’accès équitable à la terre. Cette organisation a également fait observer que la population ne sait plus consommer et utiliser les eaux à cause de multiples déchets toxiques que ne cesse de verser les entreprises minières sur les sources hydrauliques.
L’exploitation des minerais de transition, tels que le cuivre et le cobalt, est à la base de désastreux crimes environnementaux commis sur le territoire de la RDC, notamment la pollution de terre, des eaux et de l’air dans la province du Lualaba. Face à l’inaction de l’État vis-à-vis des opérateurs miniers, plusieurs organisations ont plaidé pour la justice climatique dans cette province.