Un rapport rendu public la semaine dernière par Green Finance et Development Center de l’Université Fudan de Shanghai a révélé qu’entre janvier et juin 2023, les investissements et les nouveaux contrats dans le secteur des métaux et des mines de la Chine, ont dépassé les 10 milliards de dollars américains, correspondant à plus de 130% de croissance annuelle.
Cette somme dépasse de loin le total de l’année dernière. Le rythme des investissements à l’heure actuelle, laisse présager un dépassement du précédent record de 17 milliards de dollars établi en 2018.
Le rapport est mis en place pour explorer l’investissement de la Chine dans l’initiative « la Ceinture et la Route » (BRI). Cette initiative représente un vaste projet d’infrastructure lancé, il y a dix ans, par le gouvernement chinois qui vise à relier la Chine à l’Europe, à l’Asie et au reste du monde.
Il reflète la stratégie du président Xi Jin Ping consistant à renforcer la sphère d’influence de la Chine en offrant aux pays une alternative au financement mené par l’Occident pour des projets d’infrastructure tels que les routes, les chemins de fer, les ponts, les ports et les aéroports.
De ce fait, les différentes ressources minérales, particulièrement celles dites « pertinentes » pour la transition énergétique, jouent un rôle clé dans le projet.
Record de 61% d’investissements en tant que part de l’engagement de la BRI
Les informations rapportées par l’Université de Fudan attestent que les investissements en tant que part de l’engagement de la BRI ont atteint un record de 61 %, durant le premier semestre de l’année en cours.
« Les principaux pays de croissance de l’engagement chinois étaient la Bolivie, la Namibie, l’Érythrée et la Tanzanie […] Dans l’ensemble, l’engagement de la Chine en matière de BRI semble devenir plus stratégique, tant sur le plan économique qu’industriel : des projets plus bancables pertinents pour le développement industriel de la Chine et des pays hôtes », a indiqué les données du rapport de l’Université de Fudan.
Le directeur du centre de l’Université de Fudan, Christoph Nedopil, a expliqué que les 26 pays, dont la Turquie, la Pologne et le Kenya, ont connu une baisse de 100 % de l’engagement BRI. Au total, la BRI a attiré 148 pays et a dépassé 1 billion de dollars américains en projets cumulés.
« Le secteur de l’énergie a vu la majorité des investissements de la BRI. Environ 41 % des engagements énergétiques sont allés au solaire et à l’éolien, plus 14 % supplémentaires à l’hydroélectricité. À l’heure actuelle, la Chine est sur la bonne voie pour doubler sa capacité d’énergie solaire et éolienne à grande échelle d’ici la fin de la décennie », a indiqué ce rapport qui suit les investissements énergétiques chinois au cours des six derniers mois.