Le chef d’état-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Christian Tshiwewe Songesha totalement opposé à toute présence des hommes en uniforme dans les différents sites miniers situés dans l’ex-province du Katanga, riche en cobalt et en cuivre.
Au cours d’une causerie morale tenue lundi 21 août, le chef d’état-major général des FARDC a réitéré à l’intention des militaires et policiers de la garnison de Lubumbashi dans le Haut Katanga, l’interdiction pour tout élément de l’armée de faire les affaires dans les carrés miniers. Leur présence dans les sites miniers a été également prohibée.
« Je ne veux pas apprendre après mon départ d’ici, que les militaires sont dans des mines, laissez les mines à la police des mines. Respectez la tenue que vous mettez. Le Président de la République n’a envoyé personne dans les carrés miniers, retirez vos militaires dans des mines », a-t-il insisté.
La présence gênante des militaires dans les mines
La présence des militaires FARDC dans les sites miniers est une réalité non nouvelle dans le territoire congolais. Dans la province riche en or de l’Ituri, les militaires de la 31ieme brigade sont au cœur d’un scandale, après les accusations de la LUCHA selon lesquelles « ils consacrent leur temps à l’exploitation minière, la sécurisation des chinois dans les carrés miniers et au business du cacao ».
Ce mouvement citoyen attestait qu’au lieu de remplir leur mission principale qui est celle de combattre les groupes armés, ces militaires congolais déployés dans cette région sont plus « engagés dans l’exploitation minière irrégulière et l’affairisme que dans la traque des rebelles ».
« Dans le mémorandum lu et déposé au bureau de l’administrateur du territoire de Mambasa, nous avons déploré le fait que malgré les doléances de la population, les militaires de la 31ieme brigade consacrent leurs temps à l’exploitation minière et forestière, la sécurisation des chinois dans les carrés miniers ainsi que le business du cacao. Cet affairisme de l’armée entraîne une inefficacité sur les lignes de front, notamment face aux ADF qui sèment la mort et la désolation en territoire de Mambasa », a affirmé la communication de la LUCHA.
Des situations similaires sont également dénoncées dans les provinces minières du pays dont le Sud-Kivu, le Nord-Kivu et le Haut-Uélé. Plusieurs officiers militaires sont également soupçonnés être impliqués dans l’exploitation minière soit sous couvert d’une coopérative soit derrière les groupes armés.