Le documentaire « Les richesses du Congo par ses fils », axé sur la sous-traitance en République démocratique du Congo, a été présenté en avant-première ce vendredi 22 septembre 2023 à l’hôtel Hilton à Kinshasa.
D’une durée de plus ou moins 45 minutes, ce film a retracé les activités des trois entrepreneurs congolais évoluant dans la sous-traitance en République démocratique du Congo, mais aussi en Afrique du Sud. Il s’agit de Landry Meya, Directeur Général de la société Akata RDC et Président de l’association des sous-traitants congolais; Patrick Kasenda, Président-Directeur Général de Purcee Industrial Africa ; ainsi que Gabriel Tshitende, actuel Président du club national des sous-traitants en RDC et Directeur Général de l’entreprise Eléphant Trade.
Au terme de cette activité, l’initiateur de ce documentaire, le journaliste congolais et patron de l’Espace 50, Jean-Marie Kassamba, a expliqué devant la presse avoir mené cette quête en RDC – à Kinshasa, Lubumbashi et Kolwezi – ainsi qu’en Afrique du Sud, avec pour objectif principal de rechercher tout d’abord « les millionnaires dont on parle ».
« Parce qu’effectivement au Congo, il y a des millionnaires que personne ne connaît. Alors le secteur minier a produit des sous-traitants, qui commencent à gagner de l’argent pour permettre aux autres, aux jeunes qui commencent, de s’inspirer d’eux et ainsi nous nous sommes décidés d’aller à la recherche de ces millionnaires pour savoir qui sont-ils, où sont-ils installés, est-ce qu’ils ont réellement les moyens dont on parle ? », a-t-il expliqué, tout en précisant qu’ils ont utilisé un échantillon de trois personnes, cependant au moment où certains préfèrent garder l’anonymat, d’autres désirent désormais se faire connaître.
De ce fait, le patron de l’Espace 50 a lancé un appel à tous les entrepreneurs congolais, « à ne plus se cacher », mais plutôt de montrer qu’ils ont effectivement les moyens de leur politique, pour qu’ils se fassent respecter par les sociétés multinationales et les banques.
Selon lui, il est désormais temps que les congolais qui sont sérieux soient présentés au grand public comme ils viennent de le faire, avec pour objectif de créer une autre classe sociale.
« On les appelle souvent la classe moyenne, les riches, les créateurs d’emplois, les investisseurs. Il y a eu souvent chez nous les étrangers […] les congolais on en parlait pas beaucoup. Dans cinq, dix ans, il faut qu’on parle des congolais dans les affaires, comme c’est le cas au Nigeria, en Afrique du Sud, au Kenya, en Éthiopie, pour ne pas parler de la Russie et des États-Unis », a-t-il conclu.
« La RDC regorge beaucoup d’opportunités »
Dans son intervention, Landry Meya, directeur Général d’Akata RDC et Président de l’association des sous-traitants congolais, a fustigé la réalité selon laquelle, « qu’il y ait certaines sociétés principales qui font de leur mieux pour respecter la loi, mais la grande partie n’est pas à cette hauteur de respecter la loi ». A cet effet, il a appelé le Directeur Général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb, de poursuivre sa mission de « se rassurer que ces sociétés respectent la loi 17/001.»
A la question de MINES.CD, de savoir ce qu’il compte transmettre comme message à d’autres entrepreneurs congolais qui hésitent encore de retourner investir en RDC, le patron d’Akata RDC a rappelé à ces derniers leur devoir de sursaut patriotique.
« On est d’abord congolais avant de venir ou de vivre en Afrique du sud. C’est aussi cet amour de la patrie, et se rassurer qu’un jour, on est allé étudier, on est allé apprendre, à un moment, il faut apprendre à retourner et investir chez nous […] Il n’y a plus à avoir des hésitations, c’est notre pays. La RDC regorge beaucoup d’opportunités, trouvez seulement l’opportunité et voyez comment investir. La vision de notre Chef de l’État est tellement claire, le Président Félix-Antoine Tshisekedi c’est de voir des millionnaires congolais. », a-t-il renchéri.
Pour sa part, le Président du club national des sous-traitants en RDC, Patrick Tshitende, a expliqué que ce qu’on peut attendre actuellement de la sous-traitance « c’est le développement », car «c’est à travers elle qu’on aura des hôpitaux, des écoles, des industries sur toute l’étendue du territoire national.»
« Donc tout ce qu’on peut attendre de la sous-traitance c’est l’investissement au Congo. Nous avons la loi, par conséquent on ne peut plus avoir des difficultés. Il y a la loi. Elle doit être appliquée à 100% », a-t-il martelé.
Poursuivant ses propos, le propriétaire d’Eléphant Trade a mis en exergue le défi financier auquel les sous-traitants font face actuellement. Un défi qui, à en croire ses propos, tire son origine du fait qu’il y a des gens qui « entrent dans la sous-traitance parce qu’ils n’ont pas de boulot et tout ce qu’ils font, c’est créer une entreprise et faire la sous-traitance ».
« On ne vient pas dans la sous-traitance parce qu’on est congolais ou parce qu’il y a la loi. On vient dans la sous-traitance parce qu’on a les moyens de faire la sous-traitance. La sous-traitance en soi, c’est un investissement […] on ne peut pas faire tourner une sous-traitance comme une boutique », a-t-il insisté.
En outre, il a renseigné qu’aujourd’hui la difficulté est celle de faire comprendre à tous les sous-traitants qui viennent, qu’à leurs débuts dans la sous-traitance, ils doivent se mettre en tête « qu’ils ouvrent toute une entreprise et doivent forcément la faire fonctionner comme une entreprise ».
Akata RDC, Purcee Industrial Africa, Eléphant Trade … Zoom sur les entreprises de trois sous-traitants « millionnaires »
Les trois sous-traitants congolais présentés dans le documentaire « Les richesses du Congo par ses fils » sont à la tête des puissantes entreprises œuvrant dans plusieurs secteurs dont celui des mines, en République démocratique du Congo et à l’étranger.
Tout d’abord, Akata RDC – dirigée par Landry Meya – offre des solutions minières professionnelles, rentables et efficaces dans les domaines de l’exploitation minière mécanisée et des services à valeur ajoutée associés en République démocratique du Congo et au-delà. L’entreprise dispose d’une expertise en matière d’exploitation minière et de gestion des opérations minières sous contrat. Il s’agit d’une application unique au sein de l’industrie.
Ses services comprennent la fourniture du personnel qualifié, d’usines de machines, d’équipements de rechange et d’une gamme variée de capacités de conception associées et sa proposition de valeur pour ses clients est la formulation proactive de solutions de qualité totale, soutenues par la garantie d’une connaissance approfondie, d’une recherche, d’une vaste expérience et d’un professionnalisme.
Ensuite, afin de révéler l’un des principaux défis auxquels est confronté le secteur de la sous-traitance en RDC, à savoir le manque d’expertise locale, Eléphant Trade de Gabriel Tshitende a développé une stratégie appelée STM (Selection, Training and Mentoring) qui consiste à sélectionner, à former un soutien technique de son personnel sur place en fonction des exigences et des besoins du client. En plus des techniciens locaux, l’entreprise approvisionne les employés du monde entier.
Enfin, Purcee Industrial Africa de Patrick Kasenda est actuellement l’un des principaux fournisseurs d’équipements électriques, mécaniques et de communication avec leur soutien technique dans le secteur minier en Afrique australe, principalement en RDC et en Afrique du Sud.
Il représente les principaux fournisseurs mondiaux qui garantissent la satisfaction de nos clients en assurant le fonctionnement de leurs activités à long terme. En même temps, Purcee Industrial Africa a réussi à conserver la réputation de fournir des produits innovants, de haute qualité et compétitifs en termes de coûts avec un service inégalé dans un délai d’estimation complet.