Face à l’accroissement de la demande de cobalt et de lithium à travers la planète, le Professeur Jean-Baptiste Ntagoma, de Congo Challenge et Enseignant à l’Université Catholique de Bukavu (UCB), a au cours de Battery Metals Forum – organisé à Kinshasa – appelé le gouvernement à négocier un partenariat gagnant-gagnant avec la Chine dans l’installation d’une usine de fabrication des bus électriques en RDC.
Selon ce scientifique, l’installation de cette usine devrait permettre de substituer les bus à moteurs thermiques, de partager les frais de conception et d’industrialisation. De ce fait, la révolution verte a travers la transition écologique dans le secteur des transports pourra donner un coup de pouce a la réduction drastique des gaz à effets de serre.
« Cette usine pourra desservir les autres villes de l’Afrique centrale et y servir de pépinière pour la transition énergétique », a-t-il précisé.
Le Professeur Jean-Baptiste Ntagoma a également indiqué que les autorités congolaises devraient créer un fonds souverain de la composante des métaux spéciaux et utiliser les ressources y relatives pour le financement de la recherche de pointe dans des domaines bien cibles dont la robotique, l’intelligence artificielle, la télématique, ainsi que l’agronomie.
« Ce fonds peut par exemple financer le Fonds National de la Recherche scientifique dans la branche des Sciences [ndlr. la physique, la biologie moléculaire, la chimie industrielle, les mathématiques] », a-t-il expliqué.
Estimant que l’augmentation attendue de la demande de voitures électriques présente une opportunité de développement importante pour la RDC, le Professeur Jean-Baptiste Ntagoma a invité le gouvernement congolais à encourager la population de consommer les batteries électriques fabriquées localement pour soutenir l’industrie locale et l’achat des voitures électriques, ainsi que l’installation des bornes de recharge privées en sont des incitants évidents.
Dans un autre registre, évoquant la nécessité d’une centralité du cadre normatif congolais, il a soutenu que la matérialisation de cette dernière est conditionnée par l’édiction du cadre réglementaire, car le renforcement progressif et constant des normes d’émission de dioxyde de carbone (CO2) des véhicules particuliers s’avère essentiel pour le marché des véhicules électriques, à la fois du côté de l’offre et de la demande.