Accusés « d’exploitation illicite des mines d’or et des diamants », 35 expatriés ont été bannis des sites miniers du territoire de Banalia au Nord-Est de la ville de Kisangani, dans la province de la Tshopo.
L’administrateur du territoire, Gilbert Sinambana, a expliqué que les auteurs de ces actes ont tous quitté le territoire et ceux qui étaient cachés, ont été « chassés par les jeunes du village ». Ces différentes activités mafieuses se sont étalées sur plusieurs mois grâce à l’emploi des machines Poncelet dans les sites miniers de Mangi.
La province de la Tshopo a enregistré, à elle seule depuis quelques années, un grand nombre de cas d’exploitations illicites des matières premières. Avec ses sept territoires, cette entité de la République démocratique du Congo regorge de l’or, du diamant, du cuivre, du coltan, du zinc et plusieurs autres minerais ; ce qui ouvre malheureusement de manière indirecte la porte, à plusieurs dérives autour de l’exploitation légale de ses richesses.
En avril dernier, le gouvernement congolais – plus particulièrement le ministère de l’Environnement – accusait 16 autres chinois « d’exploitation illicite » et de pollution d’eau ainsi que de l’environnement suite à l’exploitation anarchique des matières premières dans le territoire de Basoko.
Deux ans plutôt, une société chinoise nommée, Xiang Jiang Mining, était à son tour, accusée d’orchestrer des « manœuvres illégales » dans le même territoire de Basoko, plus précisément au groupement de Likombe.
La société chinoise était pointée du doigt pour son « exploitation illégale des mines d’or » et « la pollution de la biodiversité ». Les habitants de ce coin du pays avaient clairement affirmé que « Xiang Jiang Mining pillait les minerais avec la présence des militaires congolais et des mercenaires chinois qui rendaient la vie difficile aux habitants de Likombe ».
Face à ces accusations accablantes, la ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi, avait décidé de suspendre les activités de Xiang Jiang Mining à travers un communiqué rendu public au mois de mars 2023. Outre Xiang Jiang, la patronne des mines suspendait également 29 autres entreprises minières dont : Cico, Cilu, Comide, Boss Mining, Ruashi Mining, PPC Barnet ou encore Chemaf.