L’espace Grand-Katanga en République démocratique du Congo est connue mondialement pour être une région riche en ressources minérales. Au cours d’une interview accordée à la radio onusienne, le professeur Jean-Marie Kande, expert en géologie et exploitation minière, a révélé que cette partie du territoire congolais possède environ 320 compagnies minières actives, et la plupart des exploitations se font à ciel ouvert, alors que très peu sont souterraines.
« Je ne sais pas exactement dire combien de gisements miniers qu’il y a, mais on peut recenser environ 300 à 320 compagnies minières dans le Katanga. Quelques unes, il n’y a pas beaucoup en RDC qui font l’exploitation sous souterraine. La plupart sont dans des exploitations des mines à ciel ouvert » a-t-il expliqué.
A en croire ses propos, dans la ceinture cupro-cobaltifère située entre la province du Lualaba et celle du Haut-Katanga, beaucoup de gisements se font : « Nous sommes dans ce que la Gécamines ou l’Union minière avait déjà prédit comme étant de zones potentielles à exploiter », a renchéri ce professeur des universités.
La semaine dernière, le géant canadien Ivanhoe Mines, annonçait avoir découvert un important gisement de cuivre à Makoko au Lualaba. Cette nouvelle a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les experts et acteurs de l’industrie minière.
Selon le professeur Kande, cette découverte est porteuse de nombreux avantages pour le pays, car elle permettra de prolonger la durée de vie de mines d’Ivanhoe en RDC et contribuera à l’approvisionnement en cuivre, une demande croissante dûe à la transition énergétique.
« Cette découverte permettra à la mine d’Ivanhoe de mettre effectivement à la disposition de la RDC et de tous les opérateurs miniers et usagers du cuivre, un peu plus de matières. Parce qu’à ce jour, la transition énergétique exigerait d’ici l’horizon 2030, la production de cuivre qui a été produite il y a de cela 30 ans. Cependant, pour arriver à cet approvisionnement, il est important que de nouveaux gisements soient découverts. Ainsi, la découverte de ce nouveau gisement par Ivanhoe est une bonne chose », a-t-il fait savoir.
Toutefois, le gisement de Makoko « est une véritable nouveauté », affirmé cet expert en géologie et exploitation minière, tout en expliquant que la société minière avait déjà commencé à exploiter d’autres sites tels que Kamoa et Kakula, ce qui rend cette nouvelle découverte d’autant plus significative.
L’un des plus grands défis du secteur minier en RDC est le manque de financement et d’exploration. Selon les experts, seulement 19% des gisements ont été reconnus dans le pays. Cependant, cette découverte redonne de l’espoir quant à l’avenir du secteur.
Jean-Marie Kande a estimé que des initiatives telles que le financement du Fonds minier pour les générations futures et la collaboration avec des entreprises spécialisées dans l’exploration, comme Excalibur, « montrent que des moyens sont mis en place pour mener des études et garantir une exploration responsable ».