Le géant minier chinois, Xinfeng Investments, est sous le feu des critiques en Namibie, suite à des accusations d’utilisation des méthodes d’acquisition de licences « douteuses » et de maltraitance de ses travailleurs.
« Une grande société minière chinoise aurait utilisé une société écran pour obtenir plusieurs licences à petite échelle et surtout à un coût dérisoire. Ces licences ont ensuite été utilisées pour exploiter une mine à ciel ouvert à grande échelle, d’une valeur de plusieurs millions de dollars », a indiqué une enquête de l’Ong Global Witness, consultée par MINES.CD.
En contournant les exigences réglementaires environnementales, ladite entreprise a pu éviter de prendre en compte les impacts environnementaux importants de son activité.
Parallèlement à ces révélations, des accusations ont également été portées contre l’entreprise concernant le traitement de ses travailleurs namibiens. Selon les témoignages, ces derniers seraient hébergés dans des conditions « sordides », séparés des logements spécialement construits pour les travailleurs chinois de l’entreprise.
Ces allégations ont suscité l’indignation des législateurs et des militants locaux, qui dénoncent une situation qui s’apparente à « l’apartheid » au sein de l’entreprise.
« Ils espèrent que ces révélations mettront en lumière les pratiques préjudiciables de ces sociétés minières et que des mesures seront prises pour remédier à ces problèmes », a renchéri la même source, tout en expliquant que les autorités namibiennes restent jusque là silencieuses.
Pour rappel, en République démocratique du Congo, plusieurs entreprises minières chinoises ont été récemment accusées, cette fois-ci, par le Congrès américain « d’exploitation illégales de cobalt et d’utiliser des enfants comme main d’oeuvre ».
Des accusations rejetées en bloc par le collectif des sociétés minières aux capitaux chinois œuvrant en RDC, qui ont déclaré que les allégations récemment proférées par la commission exécutive du Congrès américain sur la Chine sont « infondées » et « ne reflètent pas la réalité de la coopération sino-congolaise dans l’industrie minière ».