Quinze ans après sa création, la joint-venture Sino-Congolaise des Mines (SICOMINES) s’est finalement engagée à céder toutes ses activités secondaires aux sous-traitants de la République démocratique du Congo.
Au cours d’une séance de travail avec le Directeur Général de l’Autorité de régulation de la Sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb, la SICOMINES a acté sa décision dans un procès-verbal – stipulant que les activités secondaires de cette société seront prioritairement concédées aux congolais – paraphé par ses représentants et ceux de la direction de contrôle de l’ARSP.
« La signature de ce procès-verbal fait suite à la mise en exécution des instructions fermes du président de la République Félix Tshisekedi, qui veut que les entreprises à capitaux majoritairement congolais soient impliqués dans le développement de la chaîne des valeurs dans tous les secteurs de l’économie nationale », ont indiqué des sources de l’ARSP.
Sur les antennes de la RFI, le numéro un de cet établissement public, Miguel Kashal Katemb a expliqué que cette décision permettra à la population congolaise de participer à la chaîne de valeur des resources naturelles de la RDC.
« Aujourd’hui, la SICOMINES va maintenant donner des marchés aux congolais, va soutraiter les sous-traitants congolais. C’est une victoire pour le Congo, c’est une victoire pour les congolais parce que ça va bénéficier à plusieurs centaines d’entreprises congolaises éligibles à la sous-traitance en République démocratique du Congo », a soutenu Miguel Kashal.
Selon le DG de l’ARSP, il est hors de question d’exonérer une chaîne de valeur. En même temps, il a fustigé le fait qu’il y avait une confusion de la part de la SICOMINES, finalement élaguée après harmonisation des vues et la signature d’un protocole d’accord.
« Désormais la SICOMINES s’engage d’une manière ferme à respecter la loi sur la sous-traitance et ce n’est pas fini, nous continuons de travailler sur terrain enfin qu’il ait une forte participation des congolais dans la sous-traitance en République démocratique du Congo », a-t-il souligné.
Pour rappel, la SICOMINES, créée conjointement par le consortium d’entreprises chinoises notamment CREC et SINOHYDRO ainsi que le Groupe Gécamines désigné par la RDC, est une société minière internationale, avec un capital social estimé à 100 millions de dollars américains. Actuellement, CREC détient 41,72% des actions de la SICOMINES, alors que SINOHYDRO y participe avec 25,28%, Zhejiang Huayou 1% et la partie congolaise 32%.