Dans un communiqué de presse publié ce mercredi 03 janvier, Robert Friedland et Marna Cloete, respectivement co-président exécutif et présidente du géant canadien, Ivanhoe Mines, ont conjointement annoncé l’arrivée, par chemin de fer, du premier envoi de concentré de cuivre issu de la mine de Kamoa-Kakula, en RDC, au port de Lobito de l’océan Atlantique, en Angola.
Selon ce document consulté par MINES.CD, ce premier envoi fait partie du tonnage d’essai en vertu du mémorandum d’accord signé entre Lobito Atlantic International SARL (LAI) et Kamoa Copper S.A. le 18 août de l’année dernière.
« L’expédition d’essai annoncée précédemment est pour le transport d’un total de 10.000 tonnes de concentré de cuivre provenant des concentrateurs de phase 1 et 2 de Kamoa-Kakula, le long du corridor Lobito. Des informations seront recueillies à partir de l’expédition d’essai l’économie du gaz à effet de serre (GES), temps de transit, coûts d’exploitation et autres facteurs », indique la source précitée.
Selon Ivanhoe Mines, lors du transport de ce premier envoi d’environ 1.110 tonnes de cuivre de Kamoa-Kakula, le concentré a été chargé sur des wagons ferroviaires à l’entrepôt d’Impala Terminals à Kolwezi et a départi vers l’ouest le long du corridor de Lobito le 23 décembre 2023. L’expédition est arrivée au port de Lobito huit jours plus tard, le 31 décembre 2023.
Reliant la ceinture de cuivre de la République démocratique du Congo au port de Lobito, en Angola, la ligne du chemin de fer de Lobito s’étend sur 1 289 kilomètres à l’est, à partir du port de Lobito à la ville frontalière congolo-angolaise de Luau. La ligne s’étend ensuite plus loin à 450 kilomètres du côté l’est de la RDC. La ligne passe à moins de cinq kilomètres de la limite de licence du complexe de cuivre de Kamoa-Kakula.
Actuellement, Kamoa-Kakula a indiqué transporter ses concentrés de cuivre par la route à travers le sous-Afrique saharienne aux ports de Durban en Afrique du Sud et Dar es Salaam en Tanzanie, ainsi que Beira au Mozambique et la baie de Walvis en Namibie.
L’année dernière, environ 90 % des concentrés de Kamoa-Kakula ont été expédiés aux clients internationaux des ports de Durban et de Dar es Salaam, où un aller-retour moyen prenait entre environ 40 et 50 jours.
Satisfaite de cette première livraison, la société minière canadienne a souligné dans son communiqué que la distance de Kamoa-Kakula au port de Lobito, c’est environ la moitié de celle du port de Durban et le transport ferroviaire est à la fois plus rapide ainsi que beaucoup moins gourmand en énergie.
A cet effet, une fois pleinement actif, le corridor ferroviaire atlantique de Lobito devrait considérablement améliorer les coûts logistiques et réduire l’empreinte carbone des émissions de la portée trois des exportations de cuivre Kamoa-Kakula.