La fin du mois de novembre a été très active pour les services en charge de l’exécution du cahier des charges de TFM. Plusieurs activités ont été menées. Et parmi elles, la présentation des business plans produits par les associations agropastorales féminines et leur validation par les deux comités locaux de développement (CLD), de la commune de Fungurume et chefferie des Bayeke.
Au cours de la séance, huit associations ont présenté leurs plans d’affaires élaborés avec l’accompagnement technique du Réseau pour l’autonomisation de la femme (REPAFE).
En introduction, les encadreurs des associations ont présenté le contenu des business plans aux membres des associations dans le souci de vérifier la conformité aux attentes et besoins exprimés par les membres concernés. Ensuite, s’en est suivi la validation des business plans par les membres des CLD présents à la cérémonie.
Outre l’accompagnement des associations mixtes, TFM encadre et accompagne les associations féminines depuis 2008. Par ce programme, désormais appuyé par le Cahier des charges de TFM, les femmes appartenant à des associations volontaires d’épargne et de crédit reçoivent des formations sur les notions d’entreprenariat et de création des activités génératrices de revenus durables.
Après un long processus de formation lancé depuis 2022 en faveur des encadreurs internes et externes, soit 110 femmes bénéficiaires et 10 formateurs, c’est au cours du deuxième semestre 2023 que ces associations ont pu se hisser à l’étape de l’élaboration des business plans grâce à l’accompagnement de ces encadreurs et l’appui technique de REPAFE.
« Les business plans ainsi validés par les deux CLD attendent désormais la validation ultime par la direction générale de TFM avant le financement », a fait remarquer le professeur-docteur Édouard Swana, manager du département de développement communautaire de TFM. « Ce projet a pour objectif primordial le passage du statut d’association villageoise d’épargne et de crédit au statut de coopérative ou petite et moyenne entreprise », a ajouté Mme Aimée Manyong, responsable de REPAFE. Pour ce faire, les encadreurs s’activent pour aider ces associations à avoir des comptes bancaires auxquels sera viré le financement.
Pour assurer la pérennisation et l’appropriation du projet par la communauté, selon l’esprit du cahier des charges, ces associations de femmes vont bénéficier de l’accompagnement stratégique et technique pendant une période de 3 ans, censée se solder par un sevrage. Le sevrage va marquer le début de l’autofinancement par les associations et coopératives, a rappelé monsieur Gabriel Tambwe, coordonnateur du service de développement économique de TFM.
Conscientes de cette disposition, ces femmes ont, d’ores et déjà, fait preuve de responsabilité et prise de conscience en participant au budget alloué à chaque projet. Chaque business plan élaboré dégage une contribution en nature ou espèce qui sera prise en charge par les femmes elles-mêmes en vue de l’exécution des projets retenus. Ce premier pas sur le chemin de l’appropriation des projets a été applaudi de deux mains par les deux CLD, le REPAFE et TFM.
Il sied de rappeler que grâce à l’encadrement de TFM qui remonte à 2008, certaines associations féminines récoltent d’énormes fruits à ce jour. « C’est le cas de l’Association de Couture pour la Relance de la Femme Rurale (ACRFR), implantée dans la commune de Fungurume. Grâce à sa production de sacs d’échantillonnage que TFM achète pour les activités du département de géologie, cette association féminine a déjà construit une école primaire à Fungurume. Elle compte faire plus à travers ce programme prévu dans le cahier des charges », a témoigné monsieur Muledi Mfumu, agronome TFM et encadreur de l’association ACRFR.
Par ceci, TFM vise l’émergence des associations de femmes capables de créer des activités génératrices de revenus durables en vue de leur autonomisation et lutte contre le mariage précoce des filles.