A la suite des affrontements meurtriers ayant opposés la semaine dernière, les creuseurs artisanaux et les forces de sécurité dans la chefferie de Bayeke à Fungurume, dans la province du Lualaba, l’Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et la Réinsertion Sociale (IPDHOR), a invité le gouvernement congolais à mettre des zones d’exploitation artisanale fiables à la disposition des artisanaux mineurs dans l’objectif de mettre fin « à l’intrusion aux concessions des entreprises minières privées ».
A en croire un communiqué de cette organisation de la société civile, parvenue à la rédaction de MINES.CD, l’IPDHOR – qui pointe du doigt la pauvreté dans la région poussant les jeunes à l’exploitation illégale des minerais – estime que l’absence de zones d’exploitation sécurisées et bien encadrées est l’une des principales causes des conflits entre les creuseurs artisanaux et les entreprises minières.
« Cette situation désastreuse est due à la mauvaise gestion des villages et contrées de la chefferie de Bayeke. Malheureusement, cette population délaissée n’a plus d’autre recours que de s’adonner à l’exploitation illégale et trafic des substances minérales de la concession des entreprises privées », a-t-elle déploré.
Ainsi, pour l’IPDHOR en dotant aux creuseurs des zones d’exploitation artisanale fiables, le gouvernement congolais pourrait contribuer à prévenir de nouveaux affrontements et à améliorer les conditions de travail des creuseurs artisanaux.
« Pour mettre fin à l’intrusion des artisanaux miniers, étant donné que les entreprises disposent plus 250 collines, cas de CMOC TFM, nous suggérons de céder quelques collines en faveur des creuseurs », a proposé Leonard Zama, président de cette association.
De ce fait, l’organisation, qui condamne « fermement » l’érection de barrières illégales par certaines autorités pour extorquer les biens des citoyens, en particulier des mineurs artisanaux, a appelé également le gouvernement à la fermeture des bureaux d’agglomération de la chefferie de Bayeke, le retrait des comptoirs autour des concessions privées et l’identification des barrières illégales.
Outre ces faits, l’IPDHOR a exprimé sa vive « préoccupation » suite aux affrontements malheureux qui ont fait 2 morts, 8 blessés dont un enfant de 7 ans atteint par balle et des dégâts matériels importants, d’après le bilan officiel établi par les autorités locales.
À ce sujet, elle a appelé la chefferie de Bayeke à assumer ses responsabilités en sécurisant et en développant ses entités ; et les entreprises à cesser de recourir à l’armée et à sécuriser leurs sites sans empiéter sur les routes publiques