En marge de la table sur la gouvernance du secteur minier dans l’Est de la République démocratique du Congo, le Président de la commission nationale de l’artisanat minier de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Monsieur Joseph Kazibaziba a fait le plaidoyer des exploitants miniers artisanaux qui « constituent le maillon faible de la chaîne de valeur de la gouvernance minière en RDC ».
Dans son mot de circonstance, Joseph Kazibaziba est largement revenu sur des options utiles à lever pour accélérer l’amélioration d’une gouvernance minière responsable et assainie pour le développement, la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC et de la sous-région des Grands-Lacs. Ces options utiles, pour la Chambre des mines de la FEC, devront être accompagnées d’une série de mesures que les autorités congolaises seront appelées à prendre en vie d’être en adéquation avec la vision du Président de la République « pour qui la création d’une classe moyenne et des millionnaires congolais est possible à travers l’accompagnement et la promotion d’un artisanat minier responsable, porteur de croissance et du développement.
« C’est possible si, ensemble, nous décidons de conjuguer des efforts pour combattre les défis auxquels nous faisons actuellement face, à savoir :
(1) Les différents prélèvements fiscaux, parafiscaux et autres frais illégaux dans la chaîne d’approvisionnement des minerais depuis le site jusqu’à l’exportation ;
(2) Le faible contrôle des chaines de possession de l’Or d’exploitation artisanale ;
(3) La présence des sujets de nationalité étrangère et d’autres personnes inéligibles dans certaines ZEA ;
(4) L’utilisation des engins lourds dans les zones d’exploitation artisanale ;
(5) L’inaccessibilité dans la quasi-totalité des zones d’exploitation minière artisanale du fait d’un manque criant d’infrastructures routières adéquates ;
(6) La faible connaissance et la maîtrise laconique des informations et données géologiques des zones d’exploitation artisanale du pays ;
(7) L’existence de plusieurs droits miniers dormants et non mis en valeur ; (8) Les pratiques de fraude et contrebande minières encouragées en grande partie par une fiscalité très élevée ; (9)
La faible capacité institutionnelle des services de l’Administration des mines dont la plupart des agents de terrain ne sont pas pris en charge ;
(10) Les tracasseries administratives, fiscales et des services de sécurité dans et autour de certains sites miniers », cite le Président Joseph Kazibaziba.
Autant de défis qui en appellent à des décisions urgentes et appropriées pour espérer avoir une gouvernance améliorée et assainie du secteur minier artisanal dans notre pays en général et à l’Est de la RDC en particulier.
« Pour s’enquérir effectivement de tous ces défis, sous la conduite de Monsieur Albert YUMA MULIMBI, Président National de la FEC, accompagné de quelques administrateurs de la FEC, une mission de terrain avait eu lieu dans les principales zones d’exploitation artisanale à l’Est de la RDC.
Le constat dégagé à l’issue de cette mission démontrait que l’exploitation minière artisanale a sensiblement évolué et contribue tant bien que mal au développement communautaire malgré quelques difficultés liées à la multiplicité des services en amont de la chaîne mais aussi l’existence des sites dormants non contrôlés et dont l’exploitation est cavalière à côté des ZEA alors que ces dernières constituent aujourd’hui la fierté du Pays à travers les exportations de 3T en payant la redevance minière », ajoute Joseph Kazibaziba.
Et de renchérir : « En tant qu’organisation patronale, la FEC demeure motivée et très engagée à poursuivre ces genres de missions de terrain en vue de soumettre les meilleures propositions possibles aux autorités habilitées pour des mesures appropriées de nature à rencontrer les nombreuses attentes de nos compatriotes vivant dans et autour des zones minières et de l’Etat congolais ».