Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV), une organisation de la société civile congolaise, a vivement critiqué la signature de l’accord sur les chaînes de valeur durable pour les matières premières critiques et stratégiques entre l’Union européenne (UE) et le Rwanda.
Selon cette organisation, qui appelle l’UE à « prendre des mesures légales de trafic des minerais », cet accord renforce les dictateurs et les régimes corrompus, au détriment des populations vulnérables qui souffrent des conséquences de leurs actes au quotidien.
« Cette approche exacerbe les accusations des populations congolaises selon lequel l’Union européenne serait complice de souffrances et de pillage des ressources de la RDC et consacre un double standard dans le traitement du conflit congolais », a-t-on lu dans ce communiqué consulté par MINES.CD.
Et d’ajouter : « En outre cette politique renforce les dictateurs et les régimes corrompus au détriment des populations vulnérables qui subissent les conséquences de leurs actes au quotidien ».
En effet, le CNPAV accuse l’UE de « complicité » dans les souffrances et le pillage des ressources de la République démocratique du Congo.
À cet effet, il a exhorté « fermement » la Commission européenne à reconsidérer sa collaboration avec le Rwanda et à mettre fin à ce Mémorandum. Ainsi, le mouvement demande à l’UE de conditionner « toute coopération future au respect strict des principes des droits humains, de l’État de droit et du respect de la souveraineté des États voisins ».
Pour le Congo n’est pas à vendre, il est impératif que l’Union européenne « adopte une position ferme contre les violations flagrantes du droit international » commises par le Rwanda et utilise son « influence pour promouvoir la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs ».
« Nous demandons également à l’Union européenne de prendre des mesures concrètes pour soutenir les efforts visant à combattre la corruption et le trafic illégal des minerais de la RDC à travers l’occupation rwandaise » a renchéri cette organisation.
En RDC, cet accord a suscité de vives réactions dans le chef de la population depuis sa publication. Plusieurs personnalités politiques, organisations et la société civile ont reproché à l’Union ruropéenne d’avoir compromis « ses principes fondamentaux » au nom d’intérêts économiques.