L’exploitation illégale de minerais – dont le tantale, le coltan et autres – dans la mine stratégique de Rubaya, située dans la province du Nord-Kivu, par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, ne cesse de préoccuper la société civile du territoire de Masisi, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Une nouvelle fois de plus, la coordination territoriale de ladite structure s’est indignée du trafic frauduleux de minerais issus du périmètre d’exploitation (PE) 4731 dans la région de Rubaya par le tandem M23-RDF.
Dans un communiqué consulté par MINES.CD, les forces vives de Masisi renseignent qu’un important lot de tonnes de matières premières, notamment le coltan, sont évacuées nuitamment de la région de Rubaya vers la cité de Mushaki par voie des motos.
Selon les témoignages, après la réception des minerais dans la localité de Mushaki, les terroristes du M23 utilisent des véhicules de renfort comme moyen de transport de ces minerais en passant par Kausa, Kilolirwe, Kitshanga pour chuter dans plusieurs destinations en territoire de Rutshuru, dont la cité de Bunagana, où des comptoirs clandestins seraient installés, avant le transit vers le Rwanda.
Ainsi, la société civile locale appelle le gouvernement central à la prise des sanctions contraignantes contre les terroristes du M23, « aussi longtemps qu’ils continueront d’opérer en violation du code minier de la République démocratique du Congo révisé en 2018 ».
En même temps, elle a recommandé aux autorités politiques du pays de prendre de manière la plus urgente la décision allant dans le sens de surveiller et protéger le PE4731 contre l’exploitation et trafic illégaux des minerais dans la région de Rubaya et d’y déployer une unité spéciale de l’armée nationale pour sécurité cette zone.
Pour rappel, depuis la reprise des hostilités menée par les M23 dans cette région, la zone minière de Mushaki est de plus en plus convoitée par les groupes armés pour sa réserve abondante en tantale et coltan.