En République démocratique du Congo, la signature du cinquième avenant de la convention de collaboration entre le gouvernement congolais et le Groupement des entreprises chinoises (GEC) promet de rétablir l’équilibre dans le contrat minier entre Kinshasa et Pékin au profit de la partie congolaise.
Trois mois après la signature d’un « mémorandum d’entente » pour la revisitation du contrat minier sino-congolais, la RDC et la Chine ont finalement signé, jeudi 15 mars 2024, à Kinshasa, le cinquième avenant de cette convention concluant le contrat minier renégocié, en vigueur depuis 16 ans, entre les deux parties pour que cette fois, les investissements miniers chinois profitent aux populations congolaises.
Minerais contre infrastructures
Lorsqu’en 2008, les deux parties ont signé cet accord minier de grande envergure, la promesse était de « construire et de réhabiliter des infrastructures routières » dans le pays en échange des gisements de cobalt et de cuivre pour la partie chinoise. Pourtant jusqu’en 2023, ce contrat n’avait pas été en faveur du développement des infrastructures de la RDC.
L’année dernière, un rapport accablant de l’inspection générale des finances (IGF) sur cet accord dit « contrat du siècle » a permis de revoir les termes du contrat pour que la collaboration puisse s’inscrire dans « un partenariat gagnant-gagnant » entre les deux parties, selon la Présidence de la République.
Ce cinquième avenant conclu prévoit la construction d’un réseau routier d’environ 6.000 kilomètres à travers tout le pays en raison de 400 kilomètres par an sur une période de 15 ans, grâce au montant renégocié d’investissement pour les infrastructures qui est passé de 3.2 à 7 milliards de dollars américains.
Des projets détaillés
Les travaux de construction des infrastructures routières devront démarrer dans un mois à Kinshasa, dans le Grand Équateur, au Kasai Oriental, au Haut- Lomami et au Lualaba, a annoncé, de son côté, l’Inspection générale des finances quelques heures après la cérémonie présidée par le Chef de l’état, Félix Tshisekedi.
Selon l’IGF, le projet d’infrastructures 2023-2024 prevoit la construction de cinq principales routes dans les provinces de Kinshasa, de l’Équateur et du Kasaï.
Ainsi, la première route ira de Mbudi, Upn, Kimwenza, N’djili brasserie, jusqu’à l’avenue Ndjoko-aeroport de N’djili ; la deuxième route concerne Gombe-long du Fleuve – Aeroport de N’djili ; la troisième Mbuji Mayi – Muene Ditu- Kaniama – Kalemie – Luena – Nguba ; la quatrième Mbuji Mayi – Kabinda – Kindu – Bukavu – Goma et la cinquième route Akula au Grand Equateur.
En même temps, la participation de la RDC dans la co-gestion du barrage de Busanga devrait bel et bien augmenter de 40% contre 60% pour le groupement des entreprises chinoises, a ajouté des sources de la Présidence jointes par MINES.CD.