Découvert en 2022 par Albert Ngoy, un des creuseurs artisanaux de la province de Lomami, quelque temps après, le diamant vert estimé à plus de 75 carats, serait disparu, juste à l’issue de son enregistrement auprès des services du ministère des Mines notamment SAEMEPE de ladite juridiction. Depuis lors, la pierre précieuse n’a pas été retracée.
Deux ans après sa disparition miraculeuse, deux organisations non gouvernementales de défense de droits de l’Homme, à savoir ERND Institute ainsi que LPGLI-RDC, appellent le Président de la République Felix Tshisekedi, en tant que le garant du bon fonctionnement des institutions, à s’impliquer dans cette affaire, car cette disparition constitue, estiment-elles dans leur déclaration, un « manque à gagner » pour « l’État congolais».
« Aujourd’hui, la monnaie est garantie par la matière première. Ceci peut être une garantie au niveau de la Banque centrale afin de sécuriser notre monnaie. Nous ne pouvons pas comprendre que deux autorités au niveau de la province séquestrent le diamant sans que Kinshasa ne dise mot. Le ministre des Mines reste muet à ce sujet. Le Directeur de la SAEMEPE aussi », a déploré Roger Muchba, President du Conseil d’Administration de ERND Institute
Des allégations que Trésor Tshibangu, ministre provincial des Mines aurait en 2022, au nom du gouvernement provincial, rejeté lors d’une interview accordée à la Radio Communautaire Butook de Mwene-Ditu.
A l’en croire, le gouvernement provincial n’a jamais confisqué la fameuse pierre, laquelle appartenant à Albert Ngoy, pasteur de son état. Selon lui, ce diamant se trouverait entre les mains du gouvernement en attendant la fin de la procédure légale.
« Il est vrai que c’est une information à classer dans le tiroir de fausseté. Parce que l’exécutif provincial n’a confisqué aucune pièce de diamant à un exploitant. Il est vrai que depuis bientôt deux semaines que mes services avaient enregistré la présence d’une pierre qui jusque-là n’est pas encore identifiée au niveau de la province (…) Le propriétaire aurait été arrêté par la justice pour détention illicite d’une pierre précieuse. C’est comme ça qu’en tant que ministre sectoriel, nous nous sommes impliqués pour non seulement obtenir la libération du détenteur de la pierre mais aussi engager des procédures formelles teltes que consacrées par le code minier. Il s’agissait de formaliser d’abord par rapport à l’identité du détenteur de la pierre mais aussi identifier la pierre, qu’elle soit marquée et sécurisée par les documents », a réagi Trésor Tshibangu.