Des organisations de la société civile congolaise tirent la sonnette d’alarme en rapport avec le danger aux droits humains, que représentent les chiens d’attaque et de défense dans les zones minières. Elle en appellent au Président de la République Félix Tshisekedi d’étendre l’initiative d’amélioration de la réglementation de ce secteur aux sociétés de gardiennage.
En effet, cet appel fait suite à l’annonce du Président de la République de réglementer l’élevage et la possession de chiens d’attaque et de défense. Pour les organisations de la société civile congolaise, une attention particulière doit être orientée sur l’utilisation problématique de ces chiens par les sociétés de gardiennage dans les zones minières.
Dans la lettre ouverte adressée au Chef de l’État dont une copie est parvenue à MINES CD, ces organisations ont dénoncé l’utilisation des chiens entraînant « des violations des droits humains dans et autour des concessions minières de nos provinces ». Ainsi, elles demandent au Président Tshisekedi d’étendre l’initiative d’amélioration de la réglementation aux sociétés de gardiennage.
À ce sujet, les organisations de la société civile, mobilisées depuis 2018, ont rappelé qu’elles proposent des réformes pour encadrer les pratiques des sociétés de gardiennage et garantir le respect des droits humains dans les zones minières. De ce fait, elles suggèrent une collaboration étroite entre les différents acteurs impliqués: communautés locales, entreprises minières, autorités publiques, afin de trouver des solutions durables à ce problème.
Face à la recrudescence des incursions sur les sites miniers par des communautés appauvries, ont-elles ajouté dans la lettre, les sociétés de gardiennage ont recours à des chiens d’attaque et de défense en vue de dissuader les intrusions.
Cependant, cette pratique entraîne des conséquences dramatiques sur les populations locales. Les victimes d’attaques par ces chiens subissent des blessures physiques et des traumatismes importants, ont-elles conclu.