L’entreprise minière Tenke Fungurume Mining (TFM), appartenant au groupe CMOC, a rejeté une nouvelle fois toutes les accusations de pollution environnementale à Manomapia portée contre sa nouvelle usine « 30K », alors qu’une partie de ce quartier est entrée dans un processus de délocalisation.
Mise en cause pour destruction de l’environnement entraînant un drame humanitaire à Manomapia, TFM a affirmé que les niveaux d’émissions de l’usine 30K « sont strictement conformes » aux normes environnementales, rejetant avoir pollué la communauté impactée dans la commune urbano-rurale de Fungurume.
Selon l’étude d’impact environnemental et social (EIES) menée pour la nouvelle usine, explique la société minière, la distance entre le point d’émission de l’usine et la communauté est conforme aux normes du règlement minier de la RDC. Mais, lorsque la société civile locale a été interrogée à ce sujet par Mines.cd, elle a révélé que TFM n’avait pas publié ce document : « Il est très difficile d’en avoir accès à l’heure actuelle », avait-elle fait savoir.
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« Ouvert et constructif »
Dans sa note de clarification datée du 19 avril, l’entreprise minière a indiqué avoir « adhéré à l’initiative des autorités provinciales, qui ont mis en place une commission spéciale chargée d’examiner les conditions de création d’une zone d’interdiction entre l’usine 30K et le bloc Manomapia ». En réalité, c’est un processus de délocalisation qui a débuté pour déplacer les habitants se trouvant dans le périmètre de 1000 mètres avec l’usine.
Ce processus a été dénoncé par la communauté locale estimant que cette solution, qui rappelle froidement les événements du village Kabombwa, n’a pas répondu aux « vrais problèmes » de la population. Pour sa part, TFM a précisé : « Cette commission a pour but de répondre de manière plus ciblée aux questions et préoccupations des habitants et d’assurer un suivi rigoureux et transparent des conditions environnementales et de santé ».
Et d’ajouter : « Nous sommes déterminés à maintenir un dialogue ouvert et constructif et à prendre des mesures concrètes qui reflètent notre engagement envers un avenir durable pour tous ».
Pour leur part, les habitants de Manomapia qui se considèrent victimes du désastre environnemental causé par l’usine 30K, qui a touché également l’eau, la terre et l’air, disent attendre réparation de la part de Tenke Fungurume Mining.
La Rédaction
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