La journée minière a été lancée ce lundi 14 octobre 2024 dans la ville de Goma, au Nord-Kivu. Organisée par l’exécutif provincial, elle a connue la participation du Président du Conseil d’Administration (PCA) du Cadastre Minier (CAMI), Mbindule Mitono, aux côtés de plusieurs opérateurs miniers oeuvrant en province.
Dans son allocution après le lancement par le Gouverneur militaire Peter Cirimwami, le PCA du CAMI a encouragé les congolais à investir dans le secteur minier pour faire face à la concurrence des multinationales, soulignant ainsi l’importance de l’autonomie face à ces derniers.
Mbindule Mitono a réitéré l’engagement du CAMI à valoriser les ressources locales et à favoriser l’implication des congolais. « Nous aurions voulu parlé même avec les porteurs économiques de Goma pour leur dire que l’affaire de mine n’appartient pas seulement aux étrangers. Ils peuvent aussi aller vers l’exploitation minière et c’est pourquoi nous avons exposé la procédure pour accéder aux mines en RDC », a-t-il fait savoir.
Le patron du CAMI a en outre indiqué que le manque à gagner dans le secteur minier en province est dû au non paiement de la redevance minière ou mieux, des taxes. « Il ne faut pas seulement payer à Kinshasa et ne pas payer en province, c’est pourquoi nous sensibilisons ceux qui sont dans l’exploitation minière à payer aussi au niveau de la province », a-t-il insisté.
Face à l’occupation rwandaise de la cité minière de Rubaya, Mbindule Mitono a révélé la proposition du CAMI aux participants, notamment celle de déclarer Rubaya une zone interdite conformément au Code minier d’une part et de l’autre, que « tous les minerais provenant de Rubaya soient frappés au marché national et international ». « Le Cadastre Minier n’a plus accès aux mines de Rubaya », a-t-il rappelé à la suite de cette occupation.
Depuis près de 3 ans, la cité minière de Rubaya est occupée par les rebelles du M23-RDF. Ces assaillants se livrent à l’exploitation minière dans cette cité plongeant ainsi la république dans un manque à gagner. Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la représente du Secrétaire général de l’ONU, Bintou Keita, avait révélé que cette exploitation procure à la rébellion des sommes faramineuses allant de 300.000 dollars US à plus.
Azarias Mokonzi