L’exploitation illicite des minerais congolais continue de faire parler d’elle au sein des forums et structures Internationales, voire intergouvernmentales. Ce mardi encore, lors de la présentation de son rapport annuel devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU concernant la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme s’est penché sur cette problématique.
Volker Turk s’est dit inquiet face à l’exploitation illégale et au commerce illicite des « minerais de sang » tels que l’or, le coltan et le cuivre, qui se poursuivent dans l’Est de la RDC. Il a condamné la « complicité des entreprises à l’intérieur et à l’extérieur du pays », une tendance à s’accaparer des ressources provenant de ces activités illicites. « Ce qui me frappe, c’est de savoir comment la situation dans l’Est est liée à notre vie quotidienne, comme nos portables qui sont alimentés par les minérais de cette région », a-t-il déclaré.
Dans cette même optique, la représentante de l’ONU en RDC avait relevé lors de sa récente conférence que les rebelles du M23 perçoivent trois cents millions de dollars américains (300 000$) par mois grâce aux revenus minières dans les zones sous leur contrôle. Une perte énorme pour l’économie congolaise. Ces chiffrent privent le pays des revenus nécessaires pour financer sans doute son développement et améliorer les conditions de vie de sa population.
La RDC est riche en ressources minérales. Elle se positionne comme étant l’une des premières sources mondiales de minerais stratégiques tels que le cobalt, le cuivre, et l’or.
Cependant, cette richesse écologique attire une forte convoitise qui resurgit l’insécurité dans sa partie Est où les groupes rebelles soutenus par certains pays voisins, sèment terreur et désolation aboutissant à l’exploitation illicite des minerais congolais depuis plusieurs décennies.
Daniel Bawuna