En 2024, la République Démocratique du Congo (RDC) se trouve dans une position stratégique pour capitaliser sur la hausse de 34 % du prix de l’étain, principalement grâce à l’augmentation de la production d’Alphamin Resources, un acteur clé dans l’industrie minière du pays.
Selon le dernier bilan publié par cette société, sa production a augmenté de 28 % en glissement annuel, atteignant 12 087 tonnes d’étain sur les neuf premiers mois de l’année. En effet, le marché mondial de l’étain connaît une flambée des prix, enregistrée à la Bourse de Londres à 33 810 dollars la tonne au 3 octobre. Cette hausse, renseigne la source, liée à des difficultés d’approvisionnement en Indonésie et au Myanmar, ce dernier pays représentant 40 % de la production mondiale, offre une opportunité inédite à des pays producteurs comme la RDC.
Sur le plan économique, cette situation a un impact direct sur les revenus d’exportation de la RDC. Le prix moyen de vente de l’étain produit par Alphamin a grimpé de 26 557 dollars à 31 757 dollars la tonne en l’espace d’un an, favorisant ainsi une augmentation notable des revenus pour la compagnie et, par extension, pour le pays. Cette conjoncture positive intervient aussi à un moment où la RDC cherche à maximiser les revenus issus de ses ressources naturelles pour soutenir ses ambitions de développement.
Cependant, les experts mettent en garde contre une dépendance excessive aux fluctuations des marchés mondiaux des matières premières, un phénomène qui expose la RDC à une volatilité accrue. La nécessité de diversifier les sources de revenus devient dès lors, selon eux, un enjeu capital pour assurer la résilience économique du pays à long terme.
« La hausse actuelle des prix de l’étain représente ainsi une véritable aubaine pour la RDC, mais le pays devra adopter des mesures stratégiques pour pérenniser ces bénéfices tout en minimisant les risques associés aux fluctuations du marché mondial », apprend-on de différentes analyses fines publiées dans ce sens.
Flory Musiswa