Le Ministère des Mines de la République Démocratique du Congo (RDC), dans un communiqué du 14 octobre 2024, a réaffirmé son engagement dans la lutte contre le travail des enfants dans l’exploitation minière du Cobalt. « Le Ministère des Mines de la République Démocratique du Congo (RDC) a exprimé son étonnement face à l’ajout du Cobalt congolais à la liste des produits issus potentiellement du travail des enfants, selon un rapport du Département du travail des États-Unis d’Amérique. Cette décision, bien que soulignant des défis persistants dans certaines régions en ce qui concerne l’exploitation artisanale du cobalt, représentant à peine 5% de la production nationale, ne reflète pas de manière adéquate les progrès significatifs réalisés par le gouvernement congolais dans ce domaine », fustige le communiqué.
Dans ce document, le ministre des Mines regrette que le rapport mette « uniquement l’accent sur le cobalt, en omettant des ressources tout aussi importantes comme le cuivre, également touchées par des enjeux similaires. Ce choix sélectif donne l’impression d’un parti pris, ne produisant pas de manière équilibrée les efforts constants du secteur minier congolais pour se conformer aux normes internationales. Elle semble ainsi ternir injustement la réputation du secteur minier congolais sur le plan international ».
Dans un contexte où le cobalt occupe une place centrale dans la transition énergétique mondiale, « le gouvernement congolais, à travers le ministère des Mines, est conscient du rôle que la République Démocratique du Congo doit jouer face au défis du changement climatique. C’est pourquoi il réitère son engagement ferme à éradiquer le travail des enfants, en particulier dans l’exploitation artisanale du cobalt et du cuivre. Ces deux minéraux essentiels dont l’exploitation responsable est vitale pour l’économie mondiale ou nationale doivent contribuer à l’amélioration des conditions de vie des congolais », lit-on dans le communiqué.
La RDC rappelle en outre que « 95 % de la production de cobalt est réalisé conformément aux règles étatiques et sociétales imposées par le gouvernement, cotées en bourse. Ce sont les 5% restants, issus de l’exploitation artisanale, qui posent encore certains défis », précise-t-il. Le même document indique que le Ministre des Mines travaille en partenariat avec les partenaires bilatéraux, multinationaux et organisations internationales sur la mise en place de plusieurs initiatives visant à garantir une exploitation étatique, respectueuse des droits humains et de la protection de l’environnement.
Azarias Mokonzi