La République Démocratique du Congo (RDC) confirme son potentiel minier avec une production de diamants dominée par l’exploitation artisanale. Selon les dernières données de la Cellule Technique de Coordination et de Planification Minière (CTCPM), ce secteur a produit 3 319 025,29 carats au premier semestre 2024, soit 68% de la production nationale. Ce chiffre montre le poids de cette activité informelle, qui, bien que cruciale, peine à bénéficier d’une structure organisationnelle et économique optimale.
Dans cette dynamique, le Kasaï-Oriental demeure la pièce maîtresse de l’artisanat diamantifère en RDC, concentrant près de 99% de cette production. Cette région historique du diamant congolais incarne la richesse minière mais aussi les défis : formalisation de l’artisanat, lutte contre la contrebande et amélioration des conditions des mineurs artisanaux.
Sur un autre plan, l’exploitation industrielle et semi-industrielle gagne également du terrain. Avec respectivement 1 544 190,13 carats pour l’industriel et 1 433,47 carats pour le semi-industriel, ces secteurs plus encadrés commencent à montrer leur potentiel, bien qu’encore loin de l’artisanat.
En tout, la production nationale s’établit à 4 864 648,89 carats, soit une progression de 27% par rapport au premier semestre 2023. Ce bond témoigne du potentiel économique que la RDC pourrait exploiter pleinement avec une politique de formalisation accrue.
En structurant davantage cette industrie, le pays pourrait générer plus de revenus, stabiliser la chaîne de valeur et contrer les pertes via les circuits informels.
Flory Musiswa