En marge du troisième café de presse du Cadastre Minier (CAMI), le Ministre des Mines, Kizito Pakabomba, est revenu sur la problématique de la dotation de 0,3% dans le secteur minier aux Entités Territoriales Décentralisées.
Répondant à la question lui posée concernant cette dotation qui ne profite toujours pas au développement des communautés locales impactées, Kizito Pakabomba a appelé les entreprises qui opèrent dans les sites miniers, où logent ces entreprises, à travailler en harmonie en vue d’assurer le développement. « Effectivement, le Code minier prévoit différents leviers pour les entreprises qui opèrent là où vivent nos communautés. Nous souhaitons que ces entreprises puissent travailler en harmonie en vue d’assurer le développement et leur responsabilité sociétale. Nous avons d’abord un premier point qui est le cahier des charges qui, lui, est élaboré entre l’entreprise et le ministère. L’entreprise le déploie en mettant en œuvre les différentes activités et/ou initiatives pour réduire leur impact par rapport aux communautés locales », a-t-il indiqué en soulignant que ça entre dans les aspect de l’éducation, énergie, santé.
Lors de son intervention, le Ministre des Mines a également évoqué la question liée à la redevance : « Nous avons un autre levier, une partie de la redevance minière qui va aux entités territoriales décentralisées. Cette dernière est également gérée au niveau des ETDs. La dotation de 0,3% est mise à la disposition des comités par les entreprises industrielles. Cette dernière est gérée par le représentant de la communauté impactée, par les représentants du ministère des Mines , des Affaires sociales et également par des représentants de l’opérateur. Ensemble, ils définissent quels sont les projets qui seront portés par cette dotation de 0,3% et qui répondent le mieux aux besoins de la communauté locale », a-t-il expliqué.
Kizito Pakabomba dit connaître les besoins réels des communautés impactées. Il demande aux ETDs d’avoir leur plan de développement local qui intègre également le plan du développement de la province pour que les projets soutenus par la dotation 0,3% puisse répondre au mieux en se faisant dans une vision intégrée et non par les petites opérations sporadiques. Pour lui, il est aujourd’hui crucial de voir réellement l’impact de la dotation.
Sur la question de la maximisation des recettes, notamment sur la proposition de création d’une régie minière, le Ministre que la RDC est « souvent indexé, principalement par le FMI, au regard de notre budget mais également pour avoir une administration budgétivore, en rajoutant cette dernière ne ferait qu’empirer la situation », a-t-il expliqué.
En République Démocratique du Congo (RDC), le secteur minier est un levier pivot de l’économie nationale. Il injecte des revenues considérables dans les caisses de l’Etat congolais. Malheureusement, l’exploitation des ressources naturelles fait objet des critiques pour son faible impact sur le développement local, notamment dans les provinces où les minerais sont extraits.
Daniel Bawuna