L’utilisation des enfants à l’âge scolaire dans les activités de diamant demeure préoccupante à Demba, un de 5 territoires de la province du Kasaï-central. Une organisation de la société civile dans cette province appelle l’État congolais à prendre à bras le corps ses responsabilités pour mettre fin à cette situation, «qui a plusieurs conséquences sur la vie des enfants ».
D’après le point focal de la LIZADEL, une organisation des droits de l’homme spécialisée dans la défense et la protection des enfants et élèves, beaucoup d’enfants dans ce territoire ont abandonné leurs études pour s’engager dans l’exploitation de diamants. Cette ONG souligne que cette situation qui met en péril la vie des enfants est dûe à l’irresponsabilité de certains parents d’une part, et la situation socio-économique déplorable de nombreux d’entre eux, d’autre part.
«Parmis les facteurs que nous avons trouvés pour les enfants qui sont plus dans les mines de diamants, c’est l’irresponsabilité de certains parents, le manque d’encadrement des enfants et les conditions socio-économiques de certaines familles incapables d’assurer même l’éducation de leurs enfants, voire leur survie. C’est la raison pour laquelle vous verrez ces enfants se lancer eux-mêmes dans des mines de diamants ou solliciter auprès des chantiers artisanaux pour aller travailler», explique Marcel Masanka, le point focal de la LIZADEL, dans une une interview accordée à MINES.CD.
Il déplore en outre les travaux lourds qu’on inflige à ces enfants dans ces sites de diamants, en violation des lois en matière de protection des enfants.
«Nous interpellons toute personne qui utilise dans les mines de diamants, dans les chantiers artisanaux même dans d’autres travaux lourds de respecter la loi, de prendre le temps de travailler avec les adultes et laisser les enfants évoluer dans les milieux qui leur convient», a-t-il déclaré. La cause se tout a ceci, pour lui : «Nous avons également constaté que l’État congolais n’a pas satisfait aux besoins de certaines familles pour qu’il prenne la charge totale de leur famille».
Pierre Kabakila