Le président du Conseil d’Administration du Cadastre Minier (CAMI), Crispin Mbindule Mitono, a tenu à rassurer l’opinion publique : l’arrivée des investisseurs américains dans le secteur minier congolais ne vise ni à brader les ressources du pays, ni à remplacer les partenaires déjà présents.
S’exprimant lors d’une conférence de presse jeudi 7 août 2025, il a réfuté les rumeurs selon lesquelles l’État congolais réserverait désormais le secteur minier aux seules entreprises américaines.
« Le contrat que nous avons signé ne signifie pas que nous allons offrir gratuitement aux Américains des périmètres miniers. Leurs sociétés respectent la procédure, le code et les règlements miniers. D’ailleurs, elles se sont présentées au Cadastre Minier, qui est la porte d’entrée du secteur minier en RDC. Elles ont payé les frais de dépôt et s’apprêtent à régler les droits superficiaires au prorata », a-t-il déclaré.
Pas de menace pour les investisseurs existants
Crispin Mbindule a précisé que les nouvelles sociétés américaines se présentent au CAMI « comme toutes les autres entreprises minières » pour obtenir leurs titres, et que leur arrivée ne devrait pas inquiéter les investisseurs chinois ou d’autres nationalités.
S’il reconnaît l’existence de contrats léonins dans le pays, il affirme que ceux-ci « ne concernent pas les nouveaux partenaires ».
Des avancées notables au CAMI
Le PCA a également profité de l’occasion pour présenter les progrès réalisés par le Cadastre Minier. Entre 2024 et 2025, le CAMI a permis à l’État congolais de reprendre le contrôle de 6 733 carrés miniers, répartis sur 167 titres.
Selon lui, ces résultats sont le fruit d’un « travail acharné » visant à renforcer la souveraineté minière et la transparence dans la gestion des ressources.
Azarias Mokonzi