Après plusieurs jours d’intenses affrontements, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé la reconquête de plusieurs sites miniers stratégiques dans le territoire de Djugu, jusque-là sous contrôle de milices locales.
Selon le porte-parole des FARDC en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, il s’agit notamment des zones de Nizi, Dala, Mabanga et Kabarole, des sites aurifères qui constituaient une source majeure de financement pour les groupes armés opérant dans la région.
« Nous saluons la conquête de Nizi, Dala, Mabanga et Kabarole par nos troupes. Ces mines servaient à l’achat d’armes par les miliciens. Nous avons désormais repris le contrôle total de ces zones », a-t-il déclaré.
Une avancée militaire décisive
Ces sites miniers, régulièrement cités par la société civile comme fiefs de la contrebande aurifère au profit des milices, représentaient un enjeu sécuritaire et économique majeur. En reprenant ces zones, l’armée affirme vouloir assécher les sources de financement des groupes armés et consolider l’autorité de l’État.
Le lieutenant Ngongo a réaffirmé la détermination des FARDC à poursuivre les opérations militaires jusqu’au rétablissement complet de l’ordre :
« Nous venons de restaurer l’autorité de l’État dans ces sites et nous allons poursuivre les opérations jusqu’à ce que la paix revienne en Ituri. »
La pression de la société civile
Cette reconquête intervient dans un contexte marqué par la montée des appels de la société civile et de la notabilité locale, exigeant la suspension des activités minières sous contrôle des groupes armés, accusées de financer le terrorisme et d’alimenter l’insécurité chronique dans la province.
Cette victoire militaire constitue un pas important dans la lutte contre l’économie de guerre en Ituri, où l’or est au cœur d’un trafic lucratif servant à entretenir les violences.
Azarias Mokonzi