Malgré l’effectivité de la rentrée scolaire, de nombreux enfants restent visibles dans plusieurs carrés miniers du territoire de Mambasa. La société civile locale tire la sonnette d’alarme et dénonce une violation flagrante des droits des enfants.
Selon Rams Malikidogo, coordonnateur de l’ONG Convention pour la Recherche des Droits Humains (CRDH), ces enfants, pourtant en âge scolaire, sont utilisés pour des activités économiques dans des sites miniers tels que Russie, Maroc, Kotakoli et Makele.
« La place des enfants n’est pas dans les carrés miniers mais à l’école. Malheureusement, certains responsables exploitent leur vulnérabilité sans mesurer les risques. Les autorités doivent s’impliquer pour mettre fin à ce phénomène », a-t-il dénoncé.
Des témoignages recueillis sur place révèlent que plusieurs enfants se tournent vers l’exploitation minière faute de soutien parental. « Nos familles n’ont pas les moyens de nous prendre en charge », confient certains. L’irresponsabilité de certains parents, conjuguée à la pauvreté, pousse ainsi ces mineurs à se livrer à des travaux pénibles pour subvenir à leurs besoins.
Pour la société civile, cette situation illustre à la fois le relâchement de l’État dans le contrôle des sites miniers et l’inconscience des responsables de carrés miniers qui emploient illégalement des enfants.
La CRDH appelle à un contrôle strict des sites miniers, à des sanctions contre les exploitants impliqués et à une implication accrue de l’État pour protéger les enfants et garantir leur droit à l’éducation.
Azarias Mokonzi