À quelques mois de la COP30 prévue à Belém, au Brésil, la République Démocratique du Congo (RDC) intensifie ses préparatifs pour présenter une politique nationale forestière ambitieuse. Une réunion stratégique s’est tenue mercredi 1er octobre 2025 à Kinshasa, entre la ministre de l’Environnement, Marie Nyange Ndambo, l’Ambassade de France et l’Agence Française de Développement (AFD), afin de lancer les dernières étapes de ce chantier.
« Notre but est d’accompagner le ministère pour élaborer un projet solide qui reflète les ambitions de la RDC en matière de gestion durable des forêts, et qui pourra être présenté lors de la COP30 », a déclaré Hervé Conord, directeur de l’AFD en RDC.
Un acteur incontournable de la lutte climatique
Avec le deuxième massif forestier tropical au monde et des tourbières essentielles au stockage du carbone, la RDC se positionne comme un « pays-solution » face au changement climatique. La ministre souhaite que Kinshasa arrive à Belém avec une vision claire, traduite dans un document stratégique équilibrant protection des forêts, développement durable et retombées économiques pour les communautés locales.
Révision du Code forestier : clé de voûte de la réforme
- Un point central des discussions a porté sur la réforme du Code forestier, indispensable pour :
- Structurer une gouvernance forestière efficace,
- Encadrer la gestion des tourbières et forêts primaires,
- Faciliter l’accès aux financements climatiques via les mécanismes de crédits carbone.
Pour Hervé Conord, « un environnement juridique robuste est une condition indispensable pour valoriser les services écosystémiques et bénéficier pleinement des mécanismes internationaux de financement ».
Par le renforcement de son cadre légal et sa politique forestière, la RDC entend jouer un rôle décisif dans l’atteinte de la neutralité carbone mondiale d’ici 2050, tout en consolidant sa place au cœur de la gouvernance climatique internationale.
Daniel Bawuna