La Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), antenne de Mambasa, dénonce le monopole exercé par certaines sociétés chinoises dans l’exploitation des minerais de la province de l’Ituri. Pour l’organisation, cette situation constitue un manque à gagner pour la communauté et pour l’État congolais.
Les orpailleurs locaux exclus
Dans une interview accordée à Mines.cd, le coordonnateur de la CRDH, Rams Malikidogo, a dénoncé l’exclusion des orpailleurs et acheteurs locaux :
« Le monopole d’exploitation des minerais dans le territoire de Mambasa aux Chinois, c’est un manque à gagner pour la population. Certains orpailleurs qui vivent de cette activité sont exclus, tout comme des acheteurs d’or locaux qui souffrent de cette situation. »
À l’en croire, cette domination étrangère prive de nombreux habitants de leur principale source de subsistance.
Un impact négatif sur l’économie nationale
Au-delà des pertes locales, Rams Malikidogo estime que c’est toute l’économie congolaise qui est fragilisée. « Les minerais exploités sont systématiquement exportés et vendus à l’étranger, ce qui impacte négativement sur l’économie nationale. C’est la RDC qui est perdante », a-t-il ajouté.
Insécurité et frustration sociale
La CRDH alerte également sur les risques sécuritaires liés à ce monopole. L’absence d’encadrement des jeunes par ces sociétés alimente frustrations et tensions :
« Le plus comble, c’est que ces sociétés n’encadrent même pas les jeunes orpailleurs. Ceux qui ne se retrouvent pas prennent malheureusement les armes pour exploiter illégalement ou piller les minerais. »
Face à cette situation, la CRDH appelle le gouvernement à restaurer l’ordre dans le secteur minier de l’Ituri, qu’elle accuse de souffrir de « plusieurs irrégularités » qui profitent davantage aux sociétés étrangères qu’aux communautés locales.
Azarias Mokonzi