La gestion des minéraux stratégiques, essentiels à la transition énergétique mondiale, est au cœur des débats de la 9ᵉ édition de l’Alternative Mining Indaba de la RDC (AMI-RDC). À l’ouverture de l’événement, experts, décideurs et acteurs de la société civile ont insisté sur la nécessité d’une stratégie nationale claire et cohérente.

Lors du panel consacré à l’état des politiques publiques, Jimmy Munguriek, directeur pays de Resource Matters RDC, a présenté une approche en sept axes : vision claire sur les minéraux stratégiques, définition des substances à caractère stratégique, profil des investisseurs, rôle des entreprises publiques, connaissance géologique, maîtrise des volumes produits et exportés, et règles sur la transformation locale pour maximiser la valeur ajoutée.

« La transparence doit être la règle tout au long de la chaîne de valeur des minéraux stratégiques », a insisté Munguriek. Il a pointé plusieurs freins persistants, notamment l’instabilité institutionnelle, la prolifération d’agences parallèles au niveau de la Présidence et les conflits de leadership autour de la gouvernance du secteur.
Malgré ces obstacles, une avancée notable se dessine. Resource Matters collabore avec la CTCPM Mines RDC pour finaliser le document de stratégie nationale, actuellement en phase d’enrichissement. Selon Munguriek, le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, est déterminé à faire adopter cette politique avant la fin de l’année 2025, marquant un pas important vers une meilleure gouvernance minière.
Organisée à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga, du 29 au 31 octobre 2025, la 9ᵉ édition de l’AMI-RDC rassemble décideurs publics, chercheurs et opérateurs miniers autour d’un même objectif : assurer une exploitation durable et transparente des minéraux stratégiques au service du développement national.




