Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a indiqué que les pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) et particulièrement la République démocratique du Congo constituent la meilleure destination en matière d’investissements des batteries électriques.
Le ministre provincial qui fait allusion à une étude menée par Bloomberg dans son intervention en tant que pénaliste à la 6ème semaine annuelle d’industrialisation de la SADC, a fait savoir qu’un investissement dans une usine de fabrication des batteries électriques aux États-Unis nécessite 117 millions de dollars, 112 millions en Chine, 65 millions en Pologne et 39 millions en RDC.
« Vous comprenez que la fabrication des batteries électriques en RDC coûte trois fois moins cher qu’aux États-Unis parce que la main d’œuvre est moins cher et la matière première est disponible », a-t-il dit en substance.
Pour ce faire, il a estimé que la RDC peut piloter la création de cette chaîne de valeur pour inviter tous les États membres de la SADC et les autres pays à le rejoindre.
C’est dans ce cadre que la RDC avait signé en avril dernier avec la Zambie, un accord de coopération pour pouvoir mettre en place une usine de fabrication des batteries électriques dans la zone économique spéciale transfrontalière de Kipushi dans la province du Haut-Katanga. Le ministre a laissé entendre qu’il était dernièrement à Lusaka en Zambie pour le suivi de la mise en œuvre de cet accord, ajoutant que prochainement la RDC devra signer un accord avec Exim bank devant permettre le financement des études de faisabilité de façon à se rassurer qu’en décembre une usine peut commencer à sortir du sol dans une région de la SADC.
Selon lui, d’autres partenaires s’intéressent également à la région de la SADC, notamment la ville Chinoise de Dantel qui est le numéro 1 mondiale de la fabrication de Liliane, a dit Julien Paluku Kahongya qui voudrait que la RDC puisse passer à l’ étape de la transformation de nos matières premières de l’état brut à l’état fini pour que les économies de la SADC tirent des dividendes par rapport à ce qui se pratique aujourd’hui.
D’après lui, ce vaste projet ne peut se réaliser sans la formation, précisant que c’est le sens même de la création d’un centre d’ excellence qu’on appelle « Caillette » qui va fonctionner au sein de la faculté de polytechnique de l’ Université de Lubumbashi qui va nous aider à former les cadres de la SADC du niveau du master et autres.
Le ministre a laissé entendre que cette grande problématique va intéresser le monde entier dans 10 ou 15 ans, ajoutant que la demande mondiale d’ici 2030, selon les études systématique des véhicules électriques se situe autour de 200 à 400. millions de véhicules électriques.
Il a, en outre, fait savoir que les pays de la SADC devraient prendre conscience du fait que le monde aura besoin des batteries électriques et du cobalt de la RDC, soutenant qu’avec de tels projets, les budgets des pays de la SADC peuvent atteindre 50 milliards de dollars.