L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a rendu public vendredi 25 mars à Mbuji-Mayi (Kasai-Oriental) son rapport sur la répartition et l’affectation des fonds de la redevance minière générés par les entreprises exploitant le diamant dans la province. C’était au cours d’un atelier organisé en collaboration avec le Conseil régional des organisations non gouvernementales (CRONGD) du Kasaï-Oriental.
Des acteurs de la société civile, les chefs des quelques entités territoriales décentralisées et les cadres des services publics de l’Etat ont assisté à la présentation de ce rapport.
D’après le chef des programmes à l’Observatoire des ressources naturelles d’Afrique australe (SARW), l’objectif de cet atelier était d’ouvrir un débat sur l’utilisation et la destination des fonds de la redevance minière, voir si ces redevances servent réellement aux intérêts de la communauté.
Joseph Tshihunga, chef de la délégation de l’ITIE donne le constat fait sur l’utilisation des fonds par les entités territoriales décentralisées :
« Le constat général dans le rapport de l’ITIE indique que l’argent a été payé aux entités territoriales décentralisées (ETDs) , mais il n’a pas encore servi à la réalisation des infrastructures communautaires. Apres débat, il a été relevé quelques incohérences dans le rapport, c’est que l’argent perçu a été effectivement payé autour d’un million de dollars. C’est au niveau des ETD qu’on trouve encore des éclaircissements pour savoir à quoi a servi cet argent ».
Et d’ajouter:
« Pour le secteur de Mpemba, le chef de secteur a indiqué qu’on a construit une école, mais avec le montant de 150 000 dollars reçus. C’est à ce niveau qu’il faut voir la proportionnalité entre 150 000 dollars et l’école construite. Pour les autres ETDs, nous allons continuer dimanche à Miabi pour qu’il nous disent aussi combien ils ont reçu et à quoi ils ont affecté cet argent ».