Réagissant au sujet du scandale qui éclabousse le désormais ex-conseiller stratégique du Président de la République, l’ONG le Congo n’est pas à vendre (CNPV) a dans un communiqué parvenu ce vendredi 23 septembre 2022 à MINES.CD, invité l’inspection générale des finances (IGF) et la cour des comptes à mener une enquête « approfondie » sur la procédure d’octroi des titres miniers en République démocratique du Congo.
« À l’inspection générale des finances (IGF) et au cour des comptes : se saisir de ce dossier pour mener une enquête approfondie sur les frais, les délais, les intervenants et les pratiques dans la procédure de l’octroi des titres miniers et rendre public les conclusions », recommande le CNPV.
Par la même occasion, le « Congo n’est pas à vendre » salue l’ouverture d’une information judiciaire à charge de Vidiye Tshimanga et appelle à la vigilance de Félix Tshisekedi afin de barrer la route à toute tentative d’interférence politique dans son l’instruction.
« La coalition salue l’ouverture d’un dossier judiciaire à charge de l’incriminé et demande aux institutions compétentes de tirer cette situation au claire. Elle espère l’implication personnelle du président de la République pour aucune interférence Politique n’entrave le bon déroulement de l’instruction d’autant plus que le précité semble avoir bien décrit les techniques de dissimulation de son identité, d’utilisation de prête noms et de l’actionnariat au nom de ses enfants et mêmes des sociétés écrans enregistrées notamment à l’île Maurice », insiste cette association.
Enfin, le CNPV recommande également au parquet, cour et tribunaux d’organiser un procès public pour que Vidye Tshimanga Tshipanda subisse la rigueur de la loi et purge la totalité de sa peine.
Pour rappel, Vidiyé Tshimanga est éclaboussé dans une affaire de corruption et trafic d’influence dans l’acquisition des licences minières pour les investisseurs en échange d’une participation dans une coentreprise, le désormais ex-conseiller de Tshisekedi avait rendu rendu le tablier afin d’avoir toute la liberté de dénoncer et lever le voile sur les commanditaires de ce qu’il qualifie de « machination » et ainsi démontrer, preuves à l’appui, les manipulations et détournements de ses propos. Il avait évoqué aussi une voie d’éthique face au scandale le concernant.
Dans l’une des vidéos publiées par Le TEMPS, Vidiye Tshimanga propose aux investisseurs de s’associer avec sa société congolaise, la COBAMIN. « Avec Ivanhoe, ils ont 80%, j’en ai 20. Mes 20% sont divisés en deux, donc vous avez 10%, c’est COBAMIN, ma société. Les autres 10%, parce que dans la loi minière, vous avez l’obligation d’avoir une personne congolaise dans la société… Cette personne congolaise est quelqu’un que nous avons choisi », a-t-il révélé.
Dans sa version, Vidiye Tshimanga a expliqué que le contenu entier de l’enregistrement rendu public aurait été saucissonné et sorti de son contexte.