De plus en plus recherché sur le marché international, le cobalt s’impose en République Démocratique du Congo comme un élément indispensable pour financer le développement économique du pays.
D’après un rapport publié par l’ONG Natural Resource Governance Institute (NRGI) la hausse du prix a fait qu’en 2019, en termes de valeur, un tiers des exportations de la République Démocratique du Congo (RDC) était constitué de cobalt.
A cet effet, le Gouvernement de la RDC a déclaré que le cobalt était une « substance minérale stratégique » et a augmenté les redevances sur le cobalt afin de profiter davantage de la hausse de la demande.
La RDC élabore actuellement de
nouvelles politiques pour régir son exploitation de cette ressource. Pourtant, il se peut que le cobalt cesse d’être un minéral critique au cours des décennies à venir.
Les acheteurs de voiture électrique (VE), les fabricants de batteries et les mineurs craignent la hausse des prix et la perturbation de l’approvisionnement, ainsi que les violations des droits humains, la destruction de l’environnement, les actes de corruption et les risques politiques.
Comme pour les autres minéraux critiques, les industries cherchent à réduire l’utilisation de ce minéral.
Le temps dont disposent la RDC et d’autres pays pour tirer profit de l’exploitation de ce minerai pourrait être de courte durée.
Compte tenu du caractère transitoire et de la criticité du cobalt, une gouvernance appropriée est importante à la fois pour les populations des pays miniers, ainsi que pour respecter l’accord de Paris sur le climat.
Ce rapport vise à aider les Gouvernements et leurs conseillers dans les pays miniers, tels que la RDC, à tirer profit de l’exploitation du cobalt, à développer l’industrie tout au long des chaînes d’approvisionnement en batteries, ainsi qu’à résoudre un ensemble de problèmes allant des violations des droits humains aux pratiques de corruption.
Le rapport s’adresse également aux décideurs politiques qui œuvrent pour que la production mondiale de cobalt soit suffisante à temps pour la transition énergétique mondiale.
L’approvisionnement du cobalt commence par la compréhension de la gestion des industries minières de pays comme la RDC et de nouveaux fournisseurs potentiels. Cela nécessite de comprendre comment équilibrer un approvisionnement mondial régulier et le développement économique au service de la population de ces pays.
Étant donné qu’une grande partie du cobalt provient de la RDC, la plupart des exemples et des discussions contenus dans ce rapport se concentrent sur ce pays.
Cependant, le rapport traite également d’autres pays, tels que les Philippines, Cuba, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Zambie et l’Angola, qui extraient des quantités moins importantes de cobalt ou qui, en raison de la hausse des prix, pourraient également découvrir et exploiter des gisements bien plus importants.