La société civile congolaise a alerté sur la menace qu’en cours les okapis par l’exploitation minière des sociétés étrangères dans une zone protégée, une zone qui est en fait une réserve de faune à Okapi (RFO) se trouvant dans la province de l’Ituri. Cette réserve inscrite au patrimoine de l’UNESCO est exploitée depuis 2019 par la société minière chinoise Kima Mining. La société civile dénonce les permis d’exploitation accordés à ces entreprises et qualifie cette extraction minière « d’illégale », ont-ils fait savoir dans une conférence de presse tenue mardi 18 octobre 2022.
D’après cette société civile congolaise, en tant qu’aire protégée, la réserve de faune à okapis devrait être préservée de toute activité minière. C’est ce que prévoit le code minier congolais, s’est confié à la presse Augustin Mpoyi, membre du Conseil pour la défense environnementale par la légalité et la traçabilité.
« C’est une violation claire de la loi. Il est même urgent, qu’au niveau du gouvernement, une option claire soit prise dans le sens d’arrêter cette exploitation qui est en train de nuire à l’image du pays dans cette configuration où le pays se présente comme étant une part importante de solution à la crise climatique », a-t-il lancé.
En revanche, les permis d’exploitation minière peuvent être annulés devant le Conseil d’État. Une procédure peu commune et très difficile à entreprendre pour les structures de la société civile, car elles sont coûteuses, ont affirmé les avocats membres du conseil pour la défense environnementale.
Par ailleurs, l’avocat Augustin Mpoyi a indiqué que ces ressources minières situées sur le territoire de la réserve RFO étaient également convoitées par les groupes armés.
L’Okapi est une espèce d’animal menacé selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, d’où la raison d’être des inquiétudes exprimées par la société civile du fait que cette réserve est le sanctuaire des derniers okapis.