Il s’est tenu du 18 au 20 octobre à l’hôtel Pullman de Kinshasa, un forum minier qui a réuni le secteur minier dans tous ses compartiments, toutes les parties prenantes à savoir le gouvernement, la société civile, les communautés environnantes, les partenaires techniques et financiers ainsi que l’industrie minière en vue d’échanger sur les défis actuels dans le secteur et évaluer le code minier révisé en 2018, 4 ans après sa promulgation.
Organisé par la Chambre des Mines de la Fédération des Entreprises du Congo, ce forum qui s’est clôturé ce jeudi 20 octobre, avait pour objectif principal redynamiser les actions de la Chambre des Mines afin de renforcer son influence dans les décisions qui concernent le secteur minier en RDC.
Dans son mot, Louis Watum, Président de cette Chambre, a laissé entendre que la production minière en RDC a connu une chute partant des années 1980 avant de subir un renversement de tendances avec la promulgation du code minier de 2002.
Ces tendances, d’après lui, se sont poursuivies malgré la révision en 2018. À ce jour, dans moins de 10 ans, Louis Watum a noté que la production minière du cuivre a augmenté sensiblement pour se situer à plus d’un million de tonnes venant de 70 mille tonnes en 2017.
En revanche, le numéro un de la Chambre des Mines a également noté le déficit en énergie électrique, la mauvaise qualité des infrastructures, le contexte mondial difficile avec la guerre en Ukraine et la pandémie de COVID-19 ainsi que le climat des affaires contraignant dans le pays avec une fiscalité et une parafiscalité étouffantes mais le secteur minier est resté résilient et a contribué au maintien de la croissance économique du pays.
En effet, il a fait savoir que 4 ans après la promulgation du code minier révisé en 2018, les avancées ont été enregistrées au profit de l’État, de la population, des communautés locales notamment le payement des impôts, taxe, droit, redevance, la participation de l’État dans le capital des sociétés minières, l’exclusivité de la sous-traitance réservée aux congolais, la participation des congolais dans le capital des sociétés minières, leur rapatriement des recettes d’exportations qui sont passés de 40 à 60%.
Pour rendre ce secteur minier plus attractif, la Chambre des Mines appelle le gouvernement à mettre en place un cadre légal et réglementaire incitatif à développer les infrastructures de base, à assurer la stabilité et la transparence du régime fiscal ; à assurer la sécurité des sites miniers ; et zones environnantes.