Les parties prenantes de la Commission interministérielle sur le travail des enfants dans les mines artisanales (CISTEMA) ont validé mercredi à Kinshasa, au cours d’une assemblée plénière, le système de suivi et de remédiation du travail des enfants dans les mines artisanales.
«Le problème du travail des enfants demeure une épine dans l’économie mondiale et une menace pour le futur de nos enfants, de nos communautés et de nos pays », a déclaré, la cheffe de projet Combattre le travail des enfants dans la chaine d’approvisionnement de Cobalt (COTECCO), Mme Josée Blandine Ongotto.
Le rapport global de l’OIT-UNICEF de 2021, sur la estimation du travail dans le monde, a-t-elle indiqué, souligne une augmentation alarmante de 8.4 millions des statistiques de travail des enfants pour la première fois depuis 20 ans. Ce qui amène un taux élevé de travail des enfants, soit 160 millions à travers le monde.
Cette validation permet à la CISTEMA d’offrir des solutions durables aux travaux des enfants à travers une lutte inclusive, cohérente et efficace contre l’exploitation illicite de ces derniers.
Mme Ongotto, qui est également représentante pays de l’Organisation internationale du travail (OIT) a, dans son discours, fait savoir que la croissance du nombre d’enfants impliqués dans les travaux qui les privent de leur dignité, de leur enfance et de leur potentiel, et qui nuisent à leur développement physique et mental, interpelle tout le monde dans ses rôles et responsabilités.
« Il y a donc urgence de mettre un terme à cette situation. L’élimination du travail des enfants et toute autre forme de violations de droits humains dans les chaînes d’approvisionnement des minerais , et particulièrement celle du Cobalt est un préalable pour une transition verte juste et équitable à la RDC », a conclu Mme Ongotto.
Pour sa part, le président de la CISTEMA, M. Jacques Ramazani Lutuba a rappelé les six axes stratégiques de la lutte contre le travail des enfants dans les mines artisanales et les sites miniers artisanaux (2017-2025). Il s’agit notamment du renforcement du cadre légal et réglementaire et de la maîtrise des données sur le travail des enfants dans les mines artisanales et sur les sites artisanaux.
La mobilisation sociale et la promotion d’une stratégie de communication, la promotion des chaînes d’approvisionnement responsables des minerais, la protection et la prise en charge des enfants ainsi que le renforcement des capacités des différents acteurs, figurent également parmi les six axes.
Pour Jacques Ramazani, au cours de cette assemblée plénière , « Il a été également question d’élaborer le programme d’activités de leur structure pour l’exercice 2022-2023, et d’envisager par là des actions de terrain à mener pour la mise en œuvre du Plan opérationnel de cette stratégie, sans oublier le coup d’accélérateur à donner pour l’implantation de la première vague des structures des CISTEMA/Provinciales », a-t-il indiqué.