Dans un rapport publié le 15 décembre dernier, l‘organisation américaine non gouvernementale The Sentry, créée par l’activiste et cinéaste Georges Clooney, a démontré comment l’entreprise minière canadienne Ivanhoe Mines a reçu des avantages illégaux lors des transactions d’initiés en République démocratique du Congo.
A ce sujet, pour faire une lumière en interne, cette organisation non gouvernementale a émis quelques recommandations à Ivanhoe Mines, dont celle de mener une enquête interne approfondie.
« Le conseil d’administration d’Ivanhoe Mines Ltd, devrait initier une enquête par un tiers indépendant de préférence dirigée par un avocat ayant de l’expérience dans les enquêtes sur la corruption transfrontallière sur ces opérations en RDC, en particulier ses relations avec Theophas Mahuku et en ce qui concerne le projet d’exploitation de Western foreland, pour vérifier si Ivanhoe, ses administrateurs, dirigeants, employés ou agents ont participé à des violations de la loi, des politiques internes ou des normes éthiques. Des mesures correctives appropriées devraient être mises en œuvre immédiatement, y compris des mesures appropriées à l’égard de tout administrateur, employé ou agent reconnu coupable d’avoir enfreint la loi, les politiques internes ou les normes éthiques. Les résultats de l’enquête interne devraient être soumis aux autorités compétentes. », a recommandé The sentry à Ivanhoe Mines, dans son rapport.
En outre, l’organisation non gouvernementale de Georges Clooney demande au géant canadien d’examiner les politiques, procédures et contrôles internes existants pour pouvoir « déterminer si elles sont suffisamment robustes et reflètent de manière appropriée l’engagement d’Ivanhoe envers une culture d’honnêteté, d’intégrité, de responsabilité et de respect des communautés dans lesquelles l’entreprise opère ».
Dans le même ordre d’idées, The sentry a ajouté que la dite entreprise minière devrait accorder « une attention particulière » aux contrôles et aux processus de diligence destinés à réduire les risques liés aux partenaires commerciaux dans les juridictions à haut risque à l’exemple de la RDC.
Pour sa part, l’entreprise Ivanhoe Mines a affirmé que toutes ses différentes opérations ont été soumises aux politiques d’anti-corruption ainsi qu’à des contrôles internes stricts et que toute inférence de corruption ou de malversation est « incorrecte » et s’est dite prête à coopérer avec les autorités canadiennes.
Emmanuel Lufiauluisu