Dans une interview livrée au journaliste camerounais Alain Foka, le conseil privé du Chef de l’État, Fortunat Biselele, a dévoilé la proposition relative à l’exploitation minière dans la partie Est du pays, faite par le Président de la République Félix Tshisekedi à son homologue du Rwanda, Paul Kagame.
A en croire ses propos, Félix Tshisekedi a proposé un partenariat dans la mise en place des projets gagnant-gagnant à Paul Kagame, pour exploiter les minerais de la République démocratique du Congo.
« Le Président Félix (Ndlr. Tshisekedi) a proposé à son homologue rwandais une chose simple : nous sommes un pays riche, vous êtes nos voisins. Aucune guerre ne fera déplacer les frontières, nous resterons des voisins à vie. Je vous propose de mettre en place des projets où nous allons jouer au win-win, gagnant-gagnant », a déclaré Fortunat Biselele lors de cet entretien.
Dans le même registre, le conseiller privé de Félix Tshisekedi a révélé que ce dernier a proposé une action coordonnée à Paul Kagame, tout en espérant obtenir des investisseurs à partir du carnet d’adresse de son homologue rwandais.
« J’ai des minerais chez moi qui vous intéresse. Vous avez la possibilité avec votre carnet d’adresse de contacter les investisseurs partout dans le monde. Et nous allons travailler en synergie pour essayer de développer la zone ensemble », a-t-il ajouté en rapportant les propos du Président Félix Tshisekedi.
Selon lui, le Président rwandais était totalement partant pour la mise en œuvre de ce travail en synergie, jusqu’à ce qu’il y a eu des « intérêts obscurs ».
Fortunat Biselele a indiqué que la possibilité pour la RDC à se séparer de ses partenaires traditionnels dont les États-Unis, pour se tourner vers de nouveaux partenaires dont la Russie, a contraint le pays de Joe Biden ainsi que le reste de la communauté internationale à apporter son soutien à la RDC.
« C’était devenu tellement clair que la communauté internationale dans sa majorité n’avait plus d’autres choix que de soutenir la RDC, la RDC est très convoitée. Le clivage entre la Chine, la Russie et les États-Unis, c’est des choses qui ne peuvent pousser les États-Unis qu’à faire attention. Si la RDC continue à se sentir lâchée par ses partenaires traditionnels, elle peut basculer dans l’autre sens et ça sera très compliqué », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il a également affirmé Les États-Unis ne « pouvaient pas » se permettre de tourner le dos à la RDC, car d’après lui les enjeux sont tellement énormes que s’il faut faire un choix entre Kigali et Kinshasa, « il n’y a pas match ».