Dans le cadre de l’opération Kamoa-Kakula en République démocratique du Congo, le plan de développement intégré (PDI), rendu public il y a peu, a mis la lumière sur la « nature à long terme » du complexe censé produire en grande partie du cuivre métallique de haute qualité.
Ce plan de développement actualisé consiste en une étude de préfaisabilité de l’opération Kamoa-Kakula dans ses extensions des phases 3 et 4, sur une durée de vie de 33 ans et d’une évaluation économique préliminaire mise à jour qui comporte un cas d’extension de la durée de vie de la mine à 42 ans au total.
« Dans un monde où il est extrêmement rare que des corps minéralisés de niveau 1 soient découverts, développés et exploités. Kamoa-Kakula se distingue comme un phare de ce qui est possible, compte tenu du travail exceptionnellement acharné d’une Nations Unies composée de personnes très dévouées », déclarait récemment Robert Friedland, coprésident exécutif d’Ivanhoe Mines.
Selon lui, cette étude marque l’aboutissement d’un voyage de 26 ans qui a commencé avec la conviction de géologues visionnaires et qui est maintenant devenu l’un des principaux fournisseurs mondiaux de cuivre métallique vital, à faible émission de carbone et à longue durée de vie dont l’humanité a désespérément besoin comme ils pensent « à un avenir plus durable soutenu par les énergies renouvelables ».
L’étude de faisabilité PFS 2023 prévoit une augmentation progressive de la capacité de production du débit nominal actuel de 7,6 millions de tonnes par an à un total de 19,2 millions de tonnes par an d’ici 2030.
Une augmentation de production de plus de 47 millions de tonnes prévue pour les 4 phases
Tout d’abord, le débit des concentrateurs des phases 1 et 2 connaîtra une hausse de 9,2 millions de tonnes par l’achèvement imminent d’un programme de dégoulottage.
Ensuite, dans le même cadre, la phase 3 comprend la construction en cours d’un nouveau concentrateur de 5 millions de tonnes par an, situé à Kamoa, qui devrait être achevé au quatrième trimestre de 2024.
L’expansion à 14,2 millions de tonnes par an de la capacité de traitement est prévue augmenter la production de cuivre à une moyenne de 620 000 t/a à un coût décaissé de 1,15 $/lb. Dans le cadre de l’expansion de la phase 3, une fonderie éclair directe sur blister (DBF) est en construction pour produire environ 500 000 t de cuivre métallique pur à plus de 99 %, et le remplacement de la turbine 5 de la centrale hydroélectrique d’Inga II est en progres. Le remplacement de la turbine fournira 178 MW supplémentaires d’énergie hydroélectrique propre au réseau national et alimentera la phase 3.
Enfin, la phase 4, prévue plus tard dans la décennie, augmentera la capacité de production à 19,2 millions de tonnes par an, portant la production de cuivre à plus d’un demi-million de tonnes par an jusqu’en 2047.
225 millions USD pour les travaux de la phase 3
Le géant canadien Ivanhoe a récemment révélé qu’elle avait déjà dépensé 225 millions de dollars américains pour des travaux liés à l’expansion de la phase 3. Sur ce, 3,04 milliards de dollars américains supplémentaires seraient nécessaires pour l’expansion, de ce montant, 2,53 milliards de dollars seraient dépensés au cours des deux prochaines années jusqu’à la mise en service du concentrateur de la phase 3.
Pendant ce temps, le PEA Kamoa-Kakula 2023 évalue une nouvelle prolongation de neuf ans de la durée de vie de la mine, à partir de quatre mines supplémentaires, actuellement la production des concentrateurs de la phase 1 à 4 jusqu’au-delà de 2060. Cette étude réaffirmant le potentiel multigénérationnel du complexe de cuivre, a produit une VAN de 20,2 milliards de dollars.
Pour sa part, la présidente d’Ivanhoe, Marna Cloete, a indiqué que Kamoa-Kakula avait « le potentiel d’être un exemple de la façon dont l’exploitation minière moderne doit être réalisée en partenariat avec les gouvernements et les communautés locales, et en mettant l’accent sur la transparence et la gouvernance environnementale, sociale et les meilleures pratiques ».
Monge Junior Diama