Après la récente publication du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le contrat sino-congolais, qui selon elle, était plus « bénéfique à la Chine, qu’à la RDC », la partie chinoise s’est officiellement engagée à verser 500 millions de dollars américains pour financer les travaux liés aux infrastructures.
Dans une déclaration à la presse, le directeur général de l’Agence de pilotage de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC), Freddy Shembo, a révélé que les récentes allégations de l’IGF, qui entre autres, accusaient la Chine de n’avoir décaissé que 830 millions de dollars américains sur les 10 milliards prévus dans le cadre dudit contrat, a donné un coup de pouce dans les négociations entamées depuis novembre dernier entre cette agence étatique et les entreprises chinoises.
« Il faut reconnaître que le rapport de l’IGF a augmenté la pression. Les entreprises chinoises paieront 500 millions de dollars pour les infrastructures en 2023 », a-t-il déclaré.
D’après des explications qu’il a fournies, le président du conseil d’administration de CREC Ressources a annoncé 350 millions de dollars américains, plus 150 autres faisant un total de 500 millions de dollars américains, pour les projets d’exécution, « à mettre en place par le ministère des infrastructures à travers ».
Le PB relatif à l’arrangement entre l’APCSC et le partenaire chinois de la SICOMINES, et CREC a été signé par Freddy Shembo, Ruigang Zhang représentant du CREC et Sheng Li représentant de la SICOMINES.
À titre de rappel, dans ses conclusions de l’étude menée sur le contrat sino-congolais, l’IGF avait entre autres révélé que les minerais extraits du sous-sol congolais « pouvaient être estimés à plus de 10 milliards de dollars américains alors que les infrastructures construites par la chine pour la République démocratique du Congo ne dépassent pas les 800 millions de dollars américains » par conséquent, elle avait conseillé une résiliation ou revisitation de ce contrat entre les deux nations.
Prenant part au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, au mois de janvier dernier, le Chef de l’État, Felix Tshisekedi, s’était également montré très critique envers ce contrat de 10 milliards de dollars américains de « minerais contre infrastructures » avec la Chine et envisageait également sa revisitation pour qu’il soit « gagnant-gagnant ».
Monge Junior Diama