Cotée à la Bourse de Toronto, la société minière canadienne Ivanhoe Mines, a officiellement annoncé, à l’occasion de la publication de ses résultats financiers annuels, avoir enregistré un bénéfice record et historique de 434 millions de dollars américains l’année dernière – pour un total annuel de 323.733 t de cuivre vendues – contre un bénéfice de 45 millions de dollars enregistré en 2021, ce qui constitue une hausse de 864 %.
Le géant canadien a précisé que son complexe de cuivre de Kamoa-Kakula situé sur le territoire congolais a représenté 405 millions de dollars américains sur ce bénéfice record. Comme indiqué par l’Agence Ecofin, cette performance est « portée par la première année d’exploitation complète de la mine », juste après son entrée en production commerciale en juillet 2021.
« L’actif a dépassé les objectifs de production d’Ivanhoe, permettant à la compagnie de vendre 323 733 tonnes de cuivre pour un chiffre d’affaires de 2,15 milliards $ en 2022 », a expliqué la même source.
Dans ce registre des records, le géant canadien a également enregistré un bénéfice d’exploitation record de 1,2 milliard de dollars américains et un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement de 1,3 milliard de dollars américains.
Kamoa-Kakula, une importante source de richesse pour Ivanhoe
La coentreprise Kamoa-Kakula, située en République démocratique du Congo, a généré 1,2 milliard de dollars américains de trésorerie nette provenant des activités d’exploitation, ce qui a financé les activités d’expansion des phases 2 et 3 du projet, depuis son entrée en phase 1 de production commerciale en juillet 2021.
La combinaison des deux phases à Kamoa-Kakula, donne une capacité de traitement annuel de 9,2 millions de tonnes de minerai par an. Ledit projet produit environ 450 000 t/a de concentré de cuivre , ce qui, avec l’expansion de la phase 3, une fois terminée, devra porter la capacité de production à 950 000 t/a de concentré de cuivre .
Ivanhoe Mines a indiqué que son expansion de la phase 3 – impliquant une fonderie de cuivre à blister direct et la rénovation d’une turbine à la centrale hydroélectrique Inga II – « progresse dans les délais et devrait être achevée à la fin de 2024 ». Et, aux prix actuels du cuivre, les flux de trésorerie des opérations des phases 1 et 2 de Kamoa-Kakula devront probablement être suffisants pour « financer les besoins en capital d’expansion de 2023 et 2024 de 2,5 milliards de dollars ».
Ivanhoe disposait d’une trésorerie et d’équivalents de trésorerie d’un peu moins de 600 millions de dollars et d’une dette totale de 739 millions de dollars, jusqu’en fin décembre 2022. Dans cette persoect, il continue un gigantesque programme d’exploration du cuivre sur les licences Western Foreland qui couvrent environ 2.407 kilomètres carrés adjacentes à Kamoa-Kakula.
Le programme d’exploration de l’année en cours a un budget estimé à environ 19 millions de dollars américains et comprend jusqu’à 70.000 mètres de forage. Pendant ce temps, Ivanhoe a commencé par une étude d’optimisation à la mine de palladium, de nickel, de platine , de rhodium, de cuivre et d’or de Platreef, en Afrique du Sud , afin d’accélérer potentiellement la production de l’expansion de la phase 2.
A titre de rappel, Ivanhoe Mines n’est plus le propriétaire exclusif du complexe de Kamoa-Kakula. Actuellement, Kamoa-Kakula est une coentreprise dans laquelle l’État congolais détient 20 % d’intérêts, contre 39,6 % attribués respectivement au canadien Ivanhoe Mines et au chinois Zijin Mining, et le 0,8 % est détenu par la société Crystal River Global Limited.