Pendant deux jours, du 2 au 3 mars, l’association Women In Mining, regroupant les femmes œuvrant dans le secteur minier, a organisé à Lubumbashi le festival dénommé Thamani. Le festival voudrait reconnaître l’apport de certaines organisations dans la promotion du leadership féminin. Tenke Fungurume Mining a dépêché une délégation de femmes travailleuses au festival, cela constituant aussi un soutien à la présidente nationale de l’association, Dorothée Masele, directrice des Relations communautaires à TFM.
Les exposés ont été faits devant une forte audience féminine, plus 100 personnes, et des sympathisants masculins, désormais appelés « Hommes Genrés ». Des délégations venues de divers lieux à travers le monde ont pris part au festival : la présidente de WIM Niger, représentant aussi l’Association africaine des Femmes dans le secteur des mines (AWIMA) et Présidente de WIMOWA (WIM of West Africa), les Femmes des Mines de l’Afrique de l’Ouest, des délégations des USA et de plusieurs provinces de la RDC, telles que le Kasaï, le Lualaba, Kinshasa et le Sud Kivu. La présidente du Conseil d’administration de KCC et présidente du groupe Glencore RDC, Mme Marie-Chantal Kanyinda, aussi participé au festival Thamani. La présence et la contribution de certaines personnalités a aussi été remarquée tout le long du festival, donnant cachet spécial à l’évènement. C’est notamment celle de Mme Florence Kamfwa, épouse du vice-gouverneur de la province du Haut-Katanga, et celle de M. Lumu Shabani, directeur de cabinet de la ministre en charge des Affaires humanitaires et du Genre de la province du Lualaba.
La première journée a été consacrée aux exposés sur l’examen de la condition de la femme dans le secteur minier. Ceci a été l’occasion d’exposer les avancées vécues, mais aussi les témoignages de femmes décrivant leur accomplissement personnel dans un milieu dominé par les hommes.
Circonscrivant le cadre du festival, la présidente de WIM a dit : « Il s’agit du 1e festival des femmes du secteur minier. Nous célébrons le leadership des femmes dans le secteur des mines de la RDC. WIM a 4 composantes : les femmes dans l’industrie minière, les femmes dans les coopératives minières, la société civile, l’administration des mines. » Ce festival voudrait que les femmes des mines se mettent en réseaux, échangent et découvrent les différentes initiatives mises en place par d’autres.
C’est dans ce contexte que TFM a présenté quelques-unes des réalisations qu’il a accomplies en faveur de la jeune fille et de la femme en général. « Plus de 800 femmes ont bénéficié d’une formation en alphabétisation, épargne et création d’activités génératrices de revenus, a révélé Vivianne Mwidia de TFM. Au bout d’une formation brevetée de deux ans, elles ont appris les techniques d’épargne et ont créé des activités génératrices de revenus. » Elle a aussi évoqué l’intervention de TFM dans différents domaines : dans l’éducation, par exemple, avec une vingtaine de bourses universitaires déjà octroyées aux étudiantes issues des écoles de la concession de TFM. Les domaines de la santé, l’agriculture, n’ont pas été en reste.
Le deuxième jour a été consacré à l’élaboration de la charte WIM. Celle-ci va constituer la base de l’octroi d’un label de conformité à toute organisation respectueuse des principes d’égalité de genres. Les femmes se sont réparties en quatre groupes de travail, selon les quatre composantes de WIM, à savoir la société civile, l’administration des mines, le secteur minier et les coopératives. Et chaque composante a développé une charte en cinq règles d’or qui vont constituer le standard de conformité.
« Nous avions voulu que chaque composante de WIM puisse définir points, qui seront comme nos indicateurs pour nous montrer qu’une organisation fait réellement la promotion du leadership féminin. Et nous avons eu cinq règles d’or pour les entreprises, cinq pour les coopératives minières, cinq pour la société civile, et cinq pour l’administration publique », a dit Dorothée Masele, présidente nationale de WIM RDC.
La présidente a rappelé que WIM plaide pour une forte représentativité des femmes dans les sphères de décision et pour la mise en place d’une politique genre dans chaque organisation. Cela va permettre, a-t-elle poursuivi, de coter et d’octroyer un label à l’organisation qui se distingue dans la promotion de la femme.
Le dernier jour a connu une diversité d’activités. Sous une musique et danse folklorique nourries, une série de jeux ont permis aux femmes de se détendre. Un défilé de mode, alignant les femmes WIM et mettant en valeur la couture locale. La présidente WIM RDC, Dorothée Masele, a aussi défilé. Aussi, un espace a été aménagé présentant des d’objets d’art taillés à partir des pierres minérales extraites des mines de la région. Une représentation de la diversité de l’activité minière dans la région.
À part TFM, plusieurs autres entreprises minières ont été présentes, dont Kisanfu Mining, KCC, MUMI, SOMIKA, GECAMINES, RUASHI MINING. Des ONG et des institutions publiques étaient présentes aussi. Ce sont notamment l’Agence congolaise de l’environnement, la Direction provinciale de l’environnement minier, et beaucoup d’autres.
Le festival Thamani s’est clôturé par la remise de brevets de mérite aux femmes qui se sont distinguées dans la promotion du leadership féminin sous plusieurs de ses facettes, ainsi qu’aux organisations qui y ont pris activement part et huit organisations ont reçu les trophées du Leadership féminin pour avoir participé au concours organisé à cet effet.