Au moment où la ruée vers les métaux essentiels à l’énergie verte s’intensifie, le géant anglo-suisse de négoce, courtage et d’extraction de matières premières, Glencore PLC, se prépare à céder sa place de meilleur mineur de cobalt au profit du chinois, CMOC.
Actuellement concurrent direct de Glencore, le chinois CMOC, est devenu pour la première fois un géant sur le marché du cobalt, après s’être offert, il y a 7 ans, la mine de Tenke Fungurume située en République démocratique du Congo.
Ainsi l’objectif principal de cette entreprise minière chinoise, est de doubler sa production annuelle en 2023, car elle apporte une autre énorme mine congolaise, en ligne au deuxième trimestre. A en croire les documents confidentiels de CMOC, cette acquisition fera en sorte qu’il passe devant Glencore.
« CMOC a connu une année mouvementée au Congo, avec un différend sur le paiement des redevances qui a interrompu les exportations de la mine de Tenke depuis juillet. Il a maintenu l’opération en cours, stockant du cuivre et du cobalt, et les dirigeants de CMOC ont déclaré lundi aux investisseurs qu’ils étaient convaincus de résoudre le problème d’ici la fin mars, selon un compte rendu par e-mail de l’appel de Citigroup », a indiqué Bloomberg.
En outre, dans des commentaires formulés lors du Financial Times Commodities Global Summit qu’à eu lieu en Suisse, Nicolas Kazadi, ministre national des Finances, déclarait récemment qu’il espérait qu’un accord serait conclu « très bientôt ».
« Une résolution pourrait supprimer une source clé d’incertitude sur le marché du cobalt, où le sort de le métal stocké pèse sur les perspectives », a expliqué le média américain.
Développement de la mine de cuivre et de cobalt de Kisanfu
Alors qu’il a actuellement des litiges l’opposant à l’État congolais, CMOC a fait des progrès « spectaculaires » dans le développement de sa mine de cuivre et de cobalt de Kisanfu, limitant ainsi, les grands défis de l’industrie minière avec des hausses de coûts et des retards.
En mars 2021, débuté son projet estimé à 1,8 milliard de dollars américains, dont les activités seront lancées au deuxième trimestre de l’année en cours.
Dans son rapport annuel de l’année précédente, CMOC indiqué que sa mine de cuivre produira jusqu’à 30.000 tonnes en 2023, ce qui « lui permettra de dépasser le Katanga de Tenke et Glencore en tant que plus grande mine de cobalt au monde ».
En 2022, Tenke a produit 20.286 des 25 500 tonnes de la production générale de l’ex-province du Katanga.
Pour rappel, comme l’a souligné Bloomberg, au moment où les prix ont « plongé », la course à l’obtention de matières premières critiques pour l’énergie verte « a placé le cobalt sous les projecteurs politiques ».
Il y a quatre mois, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken signait un protocole d’accord avec la RDC et la Zambie pour explorer les moyens de soutenir leur plan conjoint de développement d’une chaîne de valeur des véhicules électriques.
Monge Junior Diama