Sous le haut patronage du Président de la République, Félix Tshisekedi, le Conseil Présidentiel de Veille Stratégique (CPVS) que coordonne François Muamba Tshishimbi, organise, ce jeudi 20 avril à Fleuve Congo Hôtel, la première réunion du Cadre national de concertation des parties prenantes du secteur minier en République Démocratique du Congo.
Dans un communiqué rendu public dont une copie est parvenue à MINES.CD, cette structure de la Présidence de la République souligne que la mise en place de ce cadre de concertation vise à instaurer un dialogue permanent et participatif entre tous les acteurs impliqués dans la gestion des secteurs extractifs (pétrolier et minier).
Cette première réunion du Cadre national de concertation des parties prenantes du secteur minier qui réunira plus de 150 participants, permettra de discuter des défis de la modernisation de l’exploitation minière artisanale en RDC : causes et pistes de solution.
D’après les organisateurs, depuis la signature du Décret n°14/005 du 19 février 2014 portant création, organisation et fonctionnement de la plateforme de suivi du dialogue participatif du secteur des industries extractives en RDC, les parties prenantes à cette structure ne s’étaient jamais réunies.
Le CPVS rappelle que lors de la rencontre de restitution des conclusions issues de Tables rondes provinciales (Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu) sur la gouvernance minière artisanale en RDC, du 24 au 26 mai 2022, à Kinshasa, les participants se sont vivement prononcés pour la mise en place d’un Comité national de suivi des activités minières afin de fédérer les résolutions des Comités provinciaux de suivi des activités minières.
«Au cours d’un point de presse tenu le 15 juillet 2022 à Kinshasa, le président de la Chambre de mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) a réitéré la même préoccupation en appelant à l’institutionnalisation d’une plateforme de concertation trimestrielle entre le Gouvernement, le secteur minier et la Société civile», a fait savoir le CPVS.
Face à ce constat de carence, il a donc fallu penser à une structure appropriée pour reprendre l’initiative. Et au regard de ses missions, le CPVS est à même de jouer ce rôle, car il est le trait-d’union entre le Cabinet du Chef de l’État, les services spécialisés de la Présidence de la République, le Gouvernement, les exécutifs provinciaux, et les institutions, les organismes, les associations, etc.
Pour rappel, le Gouvernement a pris l’engagement, à travers le pilier 5 de son programme d’action 2021-2023, d’améliorer la gouvernance des ressources naturelles pour réaliser le bien-être des populations.
Transparence et redevabilité
C’est ainsi que le Président de la République a lancé l’initiative de transparence et de redevabilité dans le secteur extractif, de récupération et de restitution des ressources, objets de litiges étrangers. De toute évidence, la mise en œuvre de cette initiative nécessite l’implication des parties prenantes, à savoir le Gouvernement, la Société civile et les opérateurs de l’industrie extractive.
Quoi de plus normal que la coordination de cette initiative soit confiée au CPVS pour des raisons d’expertise. L’initiative présidentielle poursuit un objectif : renforcer la responsabilité sociétale des entreprises minières, améliorer la gouvernance minière et maximiser les revenus miniers par une meilleure gestion de la redevance minière, des recettes des ventes à l’exportation et des autres principaux droits et taxes.
La mise en place d’un cadre de concertation réunissant les principaux opérateurs miniers de la République démocratique du Congo, les services publics et spécialisés de l’État, les entités territoriales décentralisées (ETD), les organisations de la Société civile et les partenaires techniques et financiers du Gouvernement.