Dans une interview exclusive accordée cette semaine à la rédaction de MINES.CD, l’entrepreneur et sous-traitant congolais, Don Israël Mbuyi est revenu sur la question relative au fonctionnement actuel du Fonds de garantie de l’entrepreneuriat au Congo (FOGEC), qui à en croire ses propos, « n’accorde aucun soutien » aux sous-traitants.
Créé par le Décret n°20/032 du 31 octobre 2020, portant création, organisation et fonctionnement d’un établissement public, le FOGEC qui a pour mission principale de garantir l’entrepreneuriat en République démocratique du Congo peine en effet à accomplir son devoir ; selon Don Israël Mbuyi, les entreprises sous-traitantes se « meurent » sur le sol congolais à petit feu et sont « abandonnées » à leur propre sort, alors qu’un pourcentage est retranché dans leurs revenus pour alimenter les caisses du FOGEC via l’autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé.
« Le FOGEC est alimenté par un fonds spécial qu’on prélève sur notre argent qui va directement dans les caisses du FOGEC. Et dès l’instant que nous autres, payons cet argent, c’est nous qui sommes la force du FOGEC, il vit de mon argent […] Nous souffrons de la compétitivité, les entreprises sous-traitantes souffrent de la compétitivité. Parfois, il y a des opportunités qui sont au devant de nous. On peut te présenter un contrat de 10 millions, mais on te dit qu’il faut prouver que tu as assez d’argent pour faire le contrat […] Et le FOGEC devrait être réellement le fonds de garantie et je ne connais pas un chef d’entreprise qui a été soutenu par le FOGEC », a révélé cet entrepreneur et sous-traitant congolais au micro de MINES.CD.
Pour rappel, le FOGEC a notamment pour mission de mobiliser et collecter les ressources financières au niveau national et international, en vue de garantir l’accès des startups, micros, petits et moyens entrepreneurs et artisans congolais aux financements de leurs projets par les banques commerciales et les institutions de microfinance.
Marcus Kasembe