Alors qu’il était récemment accusé de n’accorder « aucun » soutien aux entrepreneurs « sous-traitants » du secteur minier congolais, le Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC) a, à travers son chargé de communication, Addi Epoba, contesté « la modification du décret créant le Fonds Minier (FOMIN) » l’excluant de l’allocation qu’il devait percevoir et a, à cette occasion, demandé l’obtention de sa part avant la signature de ce décret, pour assurer son bon fonctionnement.
« En tout cas ce que nous demandons au gouvernement, c’est de revoir et de rétablir le FOGEC dans ses droits, que nous puissions avoir cette allocation du FOMIN, qui permettra à ce que nous ayons beaucoup de ressources et préparer l’après mine en finançant de plus en plus les entrepreneurs », a déclaré Addi Epoba lors d’un entretien exclusif accordé à MINES.CD.
A en croire les informations révélées par le chargé de communication du FOGEC, le secteur minier congolais c’est plus de 25% du P.I.B de l’économie nationale – chose qui serait dangereuse si le gouvernement ne se concentre pas sur les voies et moyens pour diversifier l’économie – notamment, en rétablissant le FOGEC, par exemple, dans la liste des services bénéficiaires du FOMIN dans le cadre des fonds pour les générations futures afin de « financer des entrepreneurs autonomes qui pourraient maintenir l’équilibre économique ».
Le Fonds Minier est un établissement qui est institué par le décret n° 19/17 du 25 novembre 2019 portant statuts, organisations et fonctionnement d’un établissement public dénommé Fonds Minier.
Le FOGEC reproché de n’accorder « aucun soutien » aux sous-traitants
Dans une interview exclusive accordée la semaine dernière à la rédaction de MINES.CD, l’entrepreneur et sous-traitant congolais, Don Israël Mbuyi est revenu sur la question relative au fonctionnement actuel du Fonds de garantie de l’entrepreneuriat au Congo (FOGEC), qui à en croire ses propos, « n’accorde aucun soutien » aux sous-traitants.
Créé par le Décret n°20/032 du 31 octobre 2020, portant création, organisation et fonctionnement d’un établissement public, le FOGEC qui a pour mission principale de garantir l’entrepreneuriat en République démocratique du Congo peine en effet à accomplir son devoir ; selon Don Israël Mbuyi, les entreprises sous-traitantes se « meurent » sur le sol congolais à petit feu et sont « abandonnées » à leur propre sort, alors qu’un pourcentage est retranché dans leurs revenus pour alimenter les caisses du FOGEC via l’autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé.
Pour rappel, de la redevance de 1,2% versée par les sous-traitants congolais à l’ARSP, le FOGEC n’a qu’une quotité de 0,2% , soit 16,67% du total. Cet établissement a notamment pour mission de mobiliser et collecter les ressources financières au niveau national et international, en vue de garantir l’accès des startups, micros, petits et moyens entrepreneurs et artisans congolais aux financements de leurs projets par les banques commerciales et les institutions de microfinance.
Marcus Kasembe