Au moment où, les mineurs se bousculent pour développer leurs différents projets, une augmentation considérable de la demande de cuivre – un indicateur économique en soi en raison de son utilisation généralisée dans le câblage et la plomberie – devient désormais prévisible suite à la passation mondiale de ces dernières années à une énergie plus verte pour lutter contre le changement climatique.
Selon les données publiées en avril dernier par l’International Copper Association, un groupe commercial de l’industrie, l’offre mondiale de cuivre par an pourrait augmenter de 26 % pour atteindre 38,5 millions de tonnes d’ici 2035, tout en restant inférieure de 1,7 % à la demande.
« Les principaux projets de cuivre au monde par durée de vie de la mine sont dirigés par deux en Extrême-Orient. Le troisième est au Chili. Il n’y en a pas en Amérique du Nord, l’Afrique en a quatre et la Grèce improbable fait une apparition », ont révélé les données compilées par Mining Intelligence, l’un des membres du Northern Miner Group.
Selon un récent classement des mines en construction dans le monde, la mine de Kipushi située en République démocratique du Congo et detenue par Ivanhoe Mines (TSX : IVN ; US-OTC : IVPAF) occupe la septième position juste devant les mines d’Al Hadeetha par Alara Resources (ASX : AUG) à Oman et de Motheo par Sandfire Resources (ASX : SFR) au Botswana.
Le projet de Kipushi s’effectue dans la province congolaise du Haut-Katanga et au Sud-Est de la découverte de Kamoa par Ivanhoe Mines. Il se trouve à proximité de la ville de Kipushi et à environ 30 kilomètres au Sud-Ouest de Lubumbashi, chef-lieu de la province.
Ivanhoe a acquis une participation de 68 % dans le capital du projet Kipushi en novembre 2011, les 32 % restants sont détenus par la Gécamines, la société minière publique de la République démocratique du Congo.
Le projet de Kipushi est fondé sur la mine de zinc-cuivre à haute teneur qui se situe dans la ceinture de cuivre d’Afrique centrale et qui produit environ 60 millions de tonnes pour une teneur en zinc de 11 %, et de 7 % en cuivre entre 1924 et 1993.
« En plus de la production de cuivre et de zinc, la mine a produit 12 673 tonnes de plomb et environ 278 tonnes de germanium entre 1956 et 1978. La mine est gérée sur la base d’un contrat d’entretien et de maintenance depuis 1993 », a fait savoir récemment Ivanhoe Mines.
Udokan Copper en pole position
Participant du groupe diversifié USM – détenu intégralement par le milliardaire russe, Alisher Usmanov – Udokan Copper, possède le plus grand gisement de cuivre non producteur du pays. Toutefois, cela devrait changer d’ici quelques mois, voire quelques semaines, car le projet teste des machines avant la première production.
« Le développement éclipse les autres sur la liste avec sa durée de vie potentielle de 70 ans et une valeur des ressources de 178,6 milliards de dollars américains, plus que les neuf autres combinés », a révélé le site web d’Udokan.
En outre, à en croire une estimation des ressources conforme au code minier australien JORC, le projet de 2,8 milliards de dollars américains contient 26,7 millions de tonnes de cuivre dans un minerai titrant 1,1 % de cuivre. A partir de 12 millions de tonnes de minerai par an, il prévoit de produire 135 000 tonnes de cathodes de cuivre à 99,9 % et de concentré de cuivre à 45 %.
Oyu Tolgoi et Quebrada Blanca 2 complètent le podium
Le projet Oyu Tolgoi chiffré à 7 milliards de dollars américains s’effectuant à Rio Tinto dans le désert de Gobi, a depuis le mois de mars dernier, commencé la production souterraine. La production annuelle devrait être d’environ 500 000 tonnes de cuivre dans une période comprise entre 2028 à 2036, en même temps, la mine à ciel ouvert est en production depuis 12 ans.
En mars dernier, à partir de sa mine à ciel ouvert Quebrada Blanca 2 dans le nord du Chili, Teck Resources a commencé la production de son projet – le japonais Sumitomo détient 30% du projet – qui actuellement est prévue à 316 000 tonnes de cuivre par an au cours des cinq premières années de la mine.
De ce fait, ledit projet devrait doubler la production de cuivre de l’entreprise. Cette mine sera contrôlée par un centre d’opérations distant situé à 1 700 km à Santiago, en même temps y sont intégrés de nombreux systèmes autonomes, qui comprendront l’ensemble de sa flotte de camions de transport d’ici 2028. Le projet, estimé à 7,8 milliards de dollars américains, comprend : la mine à 4 400 mètres d’altitude, un concentrateur, une usine de dessalement de l’eau utilisée dans le concentrateur, un pipeline pour le concentré et un nouveau port sur l’Atlantique.
« Quebrada Blanca 2 détient 1,4 milliard de tonnes prouvées et probables titrant 0,5 % de cuivre et 0,2 % de molybdène. Il y a aussi 3,6 milliards de tonnes mesurées et indiquées et 3,1 milliards de tonnes présumées. Sur une durée de vie de 27 ans, la mine n’utiliserait que 18% des réserves prouvées et probables », a indiqué Teck Resources.
Monge Junior Diama